Alicia Thalia est née dans la campagne anglaise, dans un petit village sorcier du sud de l’Angleterre. Son père était un moldu. Elle ne l’a jamais connu. Ce dernier s’était enfuit après avoir appris que sa compagne était enceinte, il ne sut jamais qu’elle était une sorcière. Une sorcière de sang pur qui plus est. Elle aimait énormément le père d’Alicia et avait été reniée par sa famille afin de s’établir avec lui. Famille qu’Alicia n’a jamais connue d’ailleurs puisqu’elle fut détestée par ces derniers, question de sang et de principes. C’est donc avec une mère célibataire qu’elle grandit. Une mère qui lui inculqua la haine des hommes, quels qu’ils soient. Parce qu’ils allaient toujours finir par la lâcher. C’est à cette époque qu’Alicia commença à se méfier de la gente masculine, se promettant de ne jamais s’attacher trop longtemps à un homme.

A onze ans qu’elle reçut sa lettre pour Poudlard. Elle était heureuse mais, fidèle à elle-même, ne l’a pas montré, enfouissant son excitation derrière un masque de désintérêt total. Pourtant elle avait hâte d’y aller. « Oh une grande ambition. Un charme certain et non caché… Tu irais très bien à Serpentard… Mais je vois aussi du courage, de la fierté… Une personnalité refoulée mais bien présente… Mmh oui je vais dire… GRYFFONDOR ! » Voilà ce que le Choixpeau avait dit. Alicia fut réellement étonnée de la décision du vieux chapeau mais ne tenta pas de le contredire.

Elle fit vite la connaissance d’Angelina Johnson avec qui elle se lia très vite, pas réellement étonnant. Elles partageaient cette passion pour le Quidditch. Et puis la jeune métisse lui montra une facette d’elle qu’elle ne connaissait pas. La loyauté, Alicia ne connaissait absolument pas. Et pourtant, grâce à Angelina, elle apprit à faire preuve de sentiments autre que la méfiance perpetuelle.

Elle intégra l’équipe de Quidditch pendant quelques temps mais finalement préféra se consacrer à ses études. Non pas que le vol lui manque mais elle sait faire des choix lorsqu’il le faut. Elle rencontra des gens, des tonnes de gens. Elle se lia d’amitié avec peu d’entre eux, se retrouva dans le lit de beaucoup d’individus, brisa le cœur de nombreux hommes. Et tout cela sans le moindre remords. Parce qu’au fond, ce qui comptait pour Alicia, c’était sa propre personne, son équilibre.

L’un des exemples parfait est celui de Fred. Ex-petit-ami d’Angelina, après être devenue son amie, Alicia commença une relation banale avec lui, uniquement basée sur ce qu’il se passait sous la couette. Lorsqu’enfin, il lui fit part de ses sentiments, Alicia, toujours pareille à elle-même, le rejeta. Et pourtant il aurait dû s’en douter, la jeune femme était connue pour ne pas s’attarder plus que nécessaire avec quelqu’un… Il lui en veut un peu, ca se voit dans ses yeux, mais Alicia n’a presque pas de regrets. A quoi bon ? On ne peut pas effacer le passé de toute manière.

La mère d’Alicia fut bien vite retrouvée morte. Alicia n’aime pas trop se mêler de ce qui ne la regarde pas mais fut bien obligée de farfouiller un petit peu pour éclaircir cette étranger histoire. Sa mère faisait partie d’une illustre famille de sang pure et certainement Mangemorte. Ainsi c’était ca la raison… La traitrise à son sang ? Avec le danger qui rôde sur elle, beaucoup de personnes pensent – à tord – qu’Alicia va se laisser aller, devenir moins sûre d’elle, moins garce – parce qu’elle l’est un peu quand même. Grave erreur. Ainsi c’est avec encore plus de détermination que la jeune femme revient, prête à s’amuser encore un peu avant de devoir prendre ses responsabilités.

RP écris mais jamais posté, forum ayant coulé. Dans le rôle de George Weasley.

George était assis sur le rebord de la fenêtre, ses jambes balançant dangereusement dans le vide. Ce n’était pas vraiment que le danger lui faisait peux, il vivait avec le danger, il se riait parfaitement du danger depuis sa naissance. Depuis qu’il était sorti courageusement du ventre de sa mère pour découvrir le monde. Oui mais il ne faisait jamais de choses aussi dangereuses seul, même naitre, il ne l’avait pas fait seul, c’était Fred, son jumeau, qui l’avait entrainé à sa suite. Fred avait toujours été plus impulsif, Fred qui avait tendance a prendre les décisions, Fred qui venait de partir explorer de nouvelles contrées, sans George. De dernier était toujours là pour amortir les coups, assurer les arrières mais voilà, il ne pouvait pas le faire cette fois-ci. Parce que Fred était parti dan un endroit ou même George ne pourrait pas le rejoindre. Pas vivant…

Il était donc assis sur le rebord de la fenêtre de la tour d’astronomie, la plus haute tour de Poudlard, l’une des seules encore entières aussi. Cela faisait quelques heures que la bataille avait pris fin. La lune commençait à décliner et il ne put songer au fait que lorsque le soleil serait levé, il vivrait sa première journée sans son jumeau. S’il survivait jusque là. Il se sentait étrangement vide de toute émotion. Il avait cessé de pleurer depuis plusieurs heures maintenant, pas parce qu’il n’en avait plus envie mais parce qu’il n’y arrivait plus. Il ne pouvait cesser de penser à la mort. La mort de centaines d’innocents et de moins innocents, la mort de Lupin, la mort de Tonks, la mort de Fred, la mort de son jumeau, la mort de ses rêves, la mort de ses projets, sa mort à lui. Il y songeait de plus en plus sérieusement, parce que vivre sans son frère n’avait aucun sens, parce que sans Fred, il n’était plus rien.

« Katie est morte »

C’était une vois qu’il n’eut aucun mal à reconnaitre. Une silhouette se découpa dans la lumière provenant de la porte, derrière George. Elle se dirigea vers lui mais il lui tournait le dos. Pourtant il savait parfaitement de qui il s’agissait. Il pouvait imaginer par cœur les traits fins, les yeux marron brillant d’une lueur déterminée, les longues boucles, la taille fine… Il sentit aussi son parfum au fur et à mesure qu’elle s’approchait. Mélange de menthe poivrée et de savon. Elle s’assit à ses cotés, laissant ses jambes se balancer dans le vide.

« Ils n’ont pas réussi à la soigner. »

Katie Bell avait été gravement blessée par ce qui avait été déclaré comme étant un loup garou. Son visage, que George avait furtivement aperçu dans la grande Salle, était méconnaissable, complètement ensanglanté et déchiqueté. D’une certaine manière était-il préférable qu’elle n’ait pas à vivre avec ca.

« C’est une belle nuit. Beaucoup d’étoiles ont dû rejoindre le ciel… »

La voix calme et douce d’Alicia Spinnet résonna à nouveau dans la petite pièce. Il ne put s’empêcher de se demander pourquoi elle était là. Surement pas pour lui parler de Katie, les deux jeunes femmes étaient amies durant leur scolarité mais pas plus proches que ca, leurs rapports s’arrêtaient au terrain de Quidditch. Etait-il possible qu’elle ait compris les sombres pensées de George ? Il ne voyait pas d’autre explication à sa présence.

« Tu n’es pas conscient de grand-chose ce soir. Prends ton temps. »

Le ton grave qu’elle avait utilisé lui prouva qu’elle avait compris. C’était évident à présent. Quoiqu’il ne fallait pas être un génie pour comprendre… Mais il ne put s’empêcher de la remercier de ne pas en faire des tonnes. Sa mère serait déjà en train de le supplier de regagner la terre ferme si elle savait. Pas Alicia. Inconsciemment, il savait que quoi qu’il fasse, Alicia ne s’y opposerait pas. Ils se connaissaient depuis leur première année mais il ne la considérait comme son amie que depuis sa quatrième. Elle était l’ex petite-amie de Lee Jordan, le meilleur ami des jumeaux. Il était donc logique qu’ils s’entendent bien, d’une certaine manière, ils y étaient contraints. Mais il l’appréciait vraiment, elle n’était pas comme toutes ces filles pleurnicheuses qui ne pensaient qu’à leur apparence.

Il tourna sa tête pour mieux l’observer. Ses boucles épaisses étaient emmêlées et remontées en une queue de cheval afin de limiter les dégâts. Elle regardait le ciel, la tête inclinée vers l’arrière, la bouche entrouverte. Ses yeux semblaient briller à la lueur de la lune. Sa peau avait même pris une teinte légèrement argentée. Elle se tenait grâce à ses bras, agrippés aux rebords intérieurs de la fenêtre. Soudainement, elle pivota sur elle-même en se laissant tomber sur le sol. George ne se retourna pas pour la suivre du regard. Lorsqu’elle atteint la porte, elle lança.

« A plus tard George. »

Et depuis qu’il avait vu son monde s’effondrer avec son frère, George sourit et parvint à percevoir une perceptive d’avenir. Parce qu’Alicia était là et qu’elle respectait ses choix, quel qu’ils soient. Parce qu’elle l’aiderait à se relever mais aussi parce qu’elle avait deviné où il était et pourquoi, elle savait aussi depuis longtemps qu’il n’irait pas jusqu’au bout de ses pensées. Et pour ca, George l’en remerciait.

Riant à la nuit qui faisait doucement place au jour, George sauta… pour se réceptionner dix centimètres plus bas, sur les dalles de pierre du sol de la tour d’Astronomie.

« Alicia attends ! »

Il tente de la rattraper mais elle a déjà disparue. Il a l'habitude. Elle ne se laisse pas avoir comme ca. Et pourtant... A peine eut-il fermé les yeux quelques minutes qu'il sentit une main se poser sur son épaule. Il sourit tristement à la pénombre. C'est une nouvelle porte qui s'ouvre vers l'avenir...