I'll keep wandering in the long darkness to reach that place... | PV Yuki J. Handilton

**Arrivé(e) le :** 14/09/2011

" I'll keep wandering in the long darkness to reach that place touched by the single ray of light.. "
Yuki J. Handilton & Yasushi Yamada

« Le temps nous égare, le temps nous étreint… » Cette citation de Jacques Prévert conviendrait résolument pour expliquer ô combien l’esprit du jeune japonais était résolument perdu. On dit souvent que le temps permet de révéler toute chose, de prendre conscience de certaines vérités qui nous étaient alors totalement inconnues mais que se passe-t-il lorsque le temps nous manque ? Nulle personne au monde n’était susceptible de répondre à cette réponse, ni à lui donner la possibilité d’être clairvoyant envers les pensées si tumultueuses de son esprit. Un esprit qui ne semblait nullement en mesure de lui laisser un instant de répit, déterminé à le tourmenter sans fin. Il avait comme l’impression que devant ses yeux se posait un problème qui n’avait point de solution, aucune réponse préétablie et il ne parvenait pas à s’y faire. Il ne comprenait point pourquoi il lui était incapable de comprendre, de cerner ce flux de sentiments qui ne cessaient d’éteindre son âme, de bousculer ainsi son être pour le laisser dans un tel état d’incertitude totale. C’était tellement pénible pour lui de se voir ainsi, incapable de savoir sur quel pied il devait marcher, vers quelle voie il se devait d’avancer pour enfin sortir de ce sombre tunnel sans fin. C’était comme s’il avançait aveuglé vis à vis du monde qui l’entourait, totalement emprisonné dans cette bulle de pensées qui ne faisaient que se ressasser encore et encore sur les mêmes sujets, les mêmes êtres.

Le repos, le salut, c’est résolument le genre choses auxquelles le jeune homme aspirés depuis désormais tant d’années. Il souhaitait plus que tout cesser d’être faible de cette façon, de se faire du mal en songeant de cette manière si peu valorisante à sa personne. Il ne cessait de se dévaloriser, de s’attribuait tous les torts, toutes les fautes possibles et imaginables tout simplement parce qu’il n’était nullement capable de surpasser la cruauté qu’il avait subit de la part de sa grand-mère paternelle. Ce femme était résolument le plus terrible des fantômes de son passé qui ne cessait de le hanter de le refaire replongé lorsqu’il semblait qu’un avenir plus serein s’ouvrait doucement à lui. Parfois, il lui suffisait seulement de fermer les paupières pour entendre sa voix grave, lui attribuer tous les défauts du monde, la revoir se tenir droit devant tous ses jurés et juges en le désignant comme le seul coupable de toute la tragédie dans laquelle s’était trouvée impliquée leur famille. A ses yeux, il avait toujours été « l’erreur » dont elle n’était nullement en mesure de se débarrasser, un être qui résolument allait être rattaché à cette personne et son orgueil démesuré ne pouvait nullement le supporter. Comme si l’hypothèse de voir ses barreaux être enfermés à Azkaban n’était résolument pas une épreuve assez dure à surmonter pour un être faible tel que lui, elle ne l’avait nullement ménagé psychologiquement à son tour. Ceci ajouté à sa séparation avec Jamie-Lee, l’accident qui s’était produit avec Yong Woo, bien que cela ne le fût plus désormais véritablement, plus cet isolement scolaire dans lequel on l’avait plongé à la suite de cette accusation, tout ceci n’était au final que les raisons qui l’avaient plongé dans cette dépression sans fond.

Une dépression terriblement lourde, cauchemardesque si les gens pouvaient l’imaginer. Etre seul était résolument un sentiment terrifiant, si inquiétant qu’il en avait fait des crises de paniques en silence, se sentant peu à peu dévorer par ce monstre de cruauté qui somnolait à lui, l’obligeant continuellement à revivre des images fort pénible. Un état de détresse que sa grand-mère n’avait nullement remarqué ou qui se plaisaient à la rendre plus profonde. S’il devait son salut à ce jour, c’était bien grâce à Yuki, son cher et adorable cousin de sang qui lui avait toujours été totalement lié. Né le même jour, au même moment bien que des hémisphères différents, ils avaient toujours été intimement liés l’un à l’autre. Un peu comme si un fil du destin les avaient liés dès leurs naissances, faisant d’eux dans une certaine mesure des soulmates. Était-il sérieux en disant cela ? Il n’en avait aucune idée mais l’idée l’avait toujours fais sourire lorsque son cousin l’abordait avec cette expression si tendre et sérieuse qu’il lui avait toujours connu. Yuki et lui-même étaient tels le jour et la nuit, le ying ou le yang et comme sa grand-mère se plaisait toujours à le dire, le bien et le mal. Le mal et la partie sombre des autres éléments étant bien entendu lui. Impossible d’assimilé son frère de cœur et âme sœur à des images aussi néfastes que ces dernières.

Son Jumeau de cœur était résolument le seul rayon de soleil qu’il avait eu dans son existence, souriant, tendre, affectif et terriblement attachant, Yasushi n’avait pu que se sentir toujours éblouir par cette force de la nature qu’était son cousin. Quand bien même se trouvait-il incommodé par une maladie au niveau des poumons lorsqu’il était encore enfant, il respirait la joie de vivre, le courage, la témérité, rien n’a jamais semblé l’effrayé, si ce n’est l’avenir qui l’attendait suite au décès de sa chère mère et de la petite sœur qu’il aurait du avoir. Une épreuve fortement éprouvante pour toute la famille, tout comme pour lui. Il se souvenait encore des brulures qu’avaient occasionnés sur sa chair, les larmes de son cousin lorsque pour la première fois de sa vie, il avait craqué devant lui, qu’il avait pleuré au creux de son épaule. Se trouver impuissant face à la détresse d’autrui était résolument un sentiment fort pénible, surtout lorsqu’on avait l’impression qu’on était plus que redevable à ce dernier. Il n’était nullement certains que ses bisous et étreinte avait pu rassurer, calmer son cousin ce jour là mais celles-ci avaient été sincères, grandement significatives pour lui et il les lui avait offerts du plus profond de son âme car tout au fond de son être, il avait l’horrible sensation de ressentir tout au fond de son être toute la peine que ce dernier était en train d’endurer.

L’empathie de Yasushi était tellement forte que c’est résolument cela qui faisait de lui d’un être faible par nature. Il était incapable de délibérément faire du mal à autrui et lorsque c’était le cas, la blessure qu’il s’infligeait à lui-même était tellement profonde qu’il ne cessait jamais de se tourmenter sur le sujet, n’oubliant ô grand jamais le mal qu’il avait pu causer à celle-ci. Ce qui était le cas actuellement, rendant sa situation psychologique si chaotique, si désastreuse qu’il avait l’impression de perdre littéralement pied dans sa vie. C’était comme s’il ne savait plus qui il était, ce qu’il ressentait réellement, la part entre le vrai et le faux était si fine qu’il n’était nullement en mesure de s’éclairer lui-même sur ce qu’il désirait. Une situation terriblement pénible, déstabilisante et incontrôlable. Plus il passait du temps avec Yong Woo, plus il sentait son être se lâchait pleinement en sa compagnie, acceptant la moindre de ses paroles douces ou marques d’affections qui n’étaient résolument point adéquates entre deux amis du même genre, tout comme les baisers que ce dernier venait à lui voler parfois. Des baisers qu’il appréciait, finissant même par se sentir les désirer tout autant que ceux de Leanne qui ne faisait que repousser d’autant plus son retour. Le chaos émotionnel qu’il était en train de vivre était si profond qu’il avait l’impression peu à peu de s’étouffer entre ce combat permanant entre son cœur et son esprit. Son esprit réprimait totalement l’éventualité d’accepter que Yong Woo n’entre plus profondément dans ses pensées, son cœur quant à lui ne cessait de le réclamer alors qu’en même temps, il avait l’impression de se leurrer sur la vrai signification de ses sentiments à son égard.

Cette situation le rendait véritablement fou, le torturant plus que jamais alors qu’il sentait qu’il devait en parler. En parler, mais pas à n’importe qui, le seul qui le connaissait mieux que personne, celui qui l’avait soutenu dans les plus tristes moments de son existence, celui qui lui avait rendu le sourire alors qu’il n’avait plus que ses yeux pour pleurer, son cousin en somme… Seulement pour des raisons qui lui échappait totalement, il avait peur de cette conversation, effrayé par les conséquences que celle-ci allait engendrer sur son être, l’avenir qui s’ouvrait devant lui. Il savait que c’était stupide mais il avait toujours été ainsi, si craintif, si perdu dans sa vie en ayant une peur incroyable de ce que lui réservait l’avenir. Et désormais, c’était encore bien pire car à ces craintes, frayeurs précédentes, s’ajoutait la plus terrible : celle de se blesser d’autant plus, de se leurrer de nouveaux sur des sentiments qui pouvaient du jour au lendemain disparaitre sans laisser de traces. Une réalité qui l’effrayait totalement. L’idée, d’avoir perdue Jamie-Lee, avait déjà été assez dépaysant à l’époque et l’était toujours tout autant et jamais il ne serait en mesure d’oublier le profond désespoir qu’il avait ressenti lorsque Yong Woo lui avait retiré son amitié… Le simple fait d’y songer le faisait frissonner de tout son long tandis qu’il sentait son cœur se comprimer dans sa poitrine. Cette douleur n’était nullement anodine, n’est ce pas ? Celle-ci devait bien avoir un véritable sens, ne ? C’est le type de question qu’il ne cessait ô grand jamais de se poser à lui-même lorsqu’il se perdait dans ses pensées. Yuki était résolument le seul être en mesure de l’aiguiller et tout au fond de son être, en regardant cette note que venait de lui envoyer l’hibou personnel de son ami, son cousin savait qu’il se passait quelque chose.

« Sushi, si tu en as la possibilité, pourrais-tu me rejoindre aussi vite que possible à notre endroit habituel, ne ? J’ai envie de te voir et de discuter ce soir. Gros bisous. Y. J. H. »

Il s’agissait des mots que son cousin avait annoté sur ce bout de papier à la va vite. Sans aucun doute avait-il même senti l’urgence de cette discussion lorsque leurs regards s’étaient croisés dans la grande salle durant le diner. Il l’avait senti arriver ce hibou lorsqu’il l’avait vu imperceptiblement froncé du sourcil tandis que Yong Woo avait posé sa main sur son épaule pour lui parler quelques minutes, détournant ainsi toute son attention de son cousin. Ainsi, ayant prit note du dit message, il le fourra dans sa robe de sorcier tandis qu’il s’asseyait sur son lit. Sans aucun doute que son cousin allait se sentir blessé qu’il ne lui a nullement parlé de sa réconciliation avec leur ami d’enfance qui était Yong Woo. La rancune et le mépris que ce dernier avait pour leur ancien ami était tel à cause de lui qu’il savait qu’il devrait tout dire, tout avouer sur la situation et le lien ô complexe qui était en train de s’initier entre eux deux. De toute façon, il savait qu’il ne pourrait point lui mentir et que Yuki découvrirait lui-même la vérité en le sondant comme toujours. Cette idée le fit rire doucement alors qu’il se relevait de son lit pour sortir de la salle commune et se rendre vers la falaise qui longeait le lac.

Les deux jeunes hommes avaient pris pour habitude de discuter et jouer sur les marches des escaliers qui longeait cette falaise pour profiter pleinement du panorama qui se présentaient sous leurs yeux. C’est ainsi qu’il le trouva assit sur le rebord de la rambarde qui supplantait l’ensemble des marches des escaliers qui permettaient de rejoindre la rive en bas de celle-ci. Ce dernier semblait être pensif, résolument inquiet comme s’il semblait avoir tout découvert de sa situation actuelle, s’apprêtant même à lui faire la morale comme à ses habitudes lorsqu’il avait une attitude aussi distante que celle qu’il avait eu envers lui durant ses deux derniers mois. Un air coupable s’abattit sur ses traits alors que guidé par son instinct, il venait glisser délicatement ses bras autour du tronc de son cousin qui se trouvait dos à lui. Plongeant son visage contre l’épaule de ce dernier, il se contenta seulement de murmurer doucement, de façon ô bien innocente.

« Yuki, c’est moi... Je suis là comme tu me l'as demandé. Tu m’as horriblement manqué tu sais ? »

Manipulation de sa part ? Nullement, il ne mentait point. Il était réellement heureux de pouvoir le prendre de nouveau dans ses bras, sentir de nouveau la chaleur fraternelle de ce dernier venir emplir son être. Après tout, avant d’être un confident, Yuki était sans contexte, le seul et unique parent qu’il possédait toujours, lui qui était désormais sa seule et unique famille avec son père. Le seul qui ne l’avait ô grand jamais cru coupable e de l’accusation qu’on avait porté sur lui lors du procès. Il était tellement trop de choses à ses yeux, en réalité…Toujours positionné dans cette posture qui les faisait plus ressembler à des amoureux que des cousins, il ajouta seulement.

« ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvés seuls, tous les deux. Tu vas bien ? »

**Arrivé(e) le :** 14/07/2011

" Somewhere only we know... "

Un sentiment, une douleur. De la jalousie, de l'envie, de l'impatience, de l'incompréhension... Était-ce réellement possible de ressentir autant d'émotion au sein du même corps, du même esprit, le tout sans avoir l'impression d'imploser d'un instant à l'autre? Au contraire, cela faisait naître une envie irrépressible de hurler, de se débattre sauvagement sous les couvertures de son lit l'envahissait chaque soir, à l'instant où son crâne touchait le doux tissu de l'oreiller. Chaque instant qui s'écoulait, Yuki ne reconnaissait plus ses propres habitudes ni même son attitude générale face à son entourage. Habituellement si souriant, si tendre et aimable envers une grande majorité des gens, principalement les membres de la même maison que lui, il devenait désormais silencieux, distant... Sélectionnant un coin reculé de la salle commune afin d'y réfléchir, le regard perdu parmi les nombreuses robes aux faibles teintes rouge et or présentes ou en plein coeur des flammes du foyer. Plus rien ne semblait accrocher un sourire long et sincère à son visage. Plus personne n'attirait son attention, n'attisa sa curiosité constante... De quoi effrayer les membres de cette même maison qui le connaissait bien.

Un ouragan de sentiment avait déferlé sur son existence quelque temps auparavant. Aucun moyen de convaincre son propre esprit de suivre les indications qu'il tentait d'imposer en vain. En dépit des multiples tentatives d'oublier la moindre image ou parole, plus rien n'avait d'effet sur Yuki. Un moment, il sentait son coeur s'effondrer en plein centre de son être, tombant en des millions de petits morceaux, impossibles à coller ensemble de nouveau. Tandis qu'à d'autres moments, un léger sourire prenait place sur son visage, profitant d'un court instant de bonheur, satisfaisant son esprit pour quelques heures. Puis, peu de temps après, il sombrait de nouveau au sein de cette existence éphémère qui le caractérisait dernièrement. Peut-être était-ce dû à l'absence soudaine de discussion avec son proche le plus précieux, soit son cousin Yasushi. Celui qui, depuis quelque temps, semblait être occupé, vaguant à de toute autres activités que discuter, garder contact avec la seule famille lui restant... Effectivement, cette perte temporaire affectait grandement le jeune homme. Ayant pour habitude de passer beaucoup de moment en sa compagnie, de se sentir si bien et heureux près de lui... Son absence installait un climat de froideur chez Yuki, et ce, bien malgré lui. Bien qu'il tente de s'accrocher un sourire aux lèvres, qu'il essaie aux meilleurs de ses capacités de rigoler et passer d'agréable moment avec d'autres personnes que lui, il n'arrive à rien. De même avec la belle Sawa. Ce qui avait pris place entre eux, amour ou une simple amitié plus puissante que la normale... Les mots lui manquaient pour véritablement qualifier cette relation. Néanmoins, une chose s'avérait être clair pour le rouge et or, quoiqu'il advienne avec la jolie demoiselle, elle n'arriverait jamais à créer un manque si intense, si impossible à oublier au sein de son coeur, contrairement à Yasushi. Un cousin attachant, important... Une âme soeur ayant vu le même jour que lui, dans un autre hémisphère terrestre. Souvent, le jeune gryffy prenait un certain plaisir à lui mentionner ces mots. Cependant, jamais il n'aurait cru possible de ressentir autre chose à son égard qu'une amitié, qu'un amour fraternel puissant et sans faille. Est-ce réellement possible d'être dépendant d'un tel être et nier la moindre parcelle d'amour ou de sentiment pouvant se lier à cela? Avec bien des efforts, il semblerait que cela soit possible pour Yuki. Un tumulte de sentiment, de questionnement lui venait en tête lorsque ce sujet était abordé, de manière volontaire ou non. Tel avait été le cas lors d'une discussion avec Dong Wook, que dis-je, le jour de leur séparation. Ô combien il avait souffert de cette perte, malgré l'apparence indifférente qu'il affichait. Que pouvait-il bien dire à ces propos, à la mention d'un amour encore plus puissant à l'égard de son cousin de sang? Tant de question qui resteront à jamais sans réponse...

L'âme en peine, l'esprit troublé, rien ne fonctionnait comme il le souhaitait. Incapable de concentrer le moindre effort sur un travail ou même sur les flammes devant lui, Yuki se sentait partir ailleurs, retourner auprès de son précieux cousin, malgré la compagnie détestable qu'il possédait depuis quelque temps. En effet... Le rouge et or connaissait les regards, les gestes de son cousin sur le bout des doigts. Personne n'arriverait à tromper son instinct. Par conséquent, l'expression de souffrance malgré le bien-être qui semblait avoir pris place sur le visage de ce même cousin... N'était-il pas amoureux de la gentille Leanne, celle qui arrivait à lui faire un grand bien, au contraire de cet homme méprisant? La simple invocation de son nom agissait telle une bombe chez Yuki. Il possédait une grande rage contre ce fameux compagnon depuis plusieurs années. Abandonner ainsi un proche, sans la moindre raison valable, pour ensuite oser revenir prendre place dans la même existence... Comment pouvait-il infliger cela à Yasushi? Il devait déjà souffrir suffisamment. Nullement besoin d'un poids supplémentaire sur les épaules... Peut-être Yuki pensait de la sorte par simple rancune, par jalousie, par amour pour son cousin... Lui-même ignore le véritablement fondement de tout cela. Néanmoins, il sait une chose. Jamais, ô grand jamais, rien ni personne ne pourra l'empêcher de passer de nouveau moment mémorable et agréable en compagnie de son cousin, de sa famille qu'il apprécie tant. De ce fait, apercevant à quelques rares occasions le visage de cet être si précieux, Yuki comprenait le tourment qu'il semblait traverser. Après tout, n'est-il pas le seul à pouvoir comprendre Yasushi aussi facilement, en un seul regard, après toutes les années qu'ils ont passées ensemble, à tout se dire dans les moindres détails?

Une discussion était à prévoir, et ce, dans les plus brefs délais. Ce silence, cette distance entre eux insupportait le gryffondor d'une manière inopinée et puissante. Son habituel bonheur de vivre s'affaissait peu à peu avec le temps... Il savait désormais pourquoi. Son cousin lui manquait. Il lui manquait une énorme parcelle de son existence. Ces moments partagés en compagnie de son cousin, ces rires sincères, ces souvenirs inoubliables... Il y avait tant de moments présents entre les deux, jamais Yuki ne serait prêt à le laisser partir, à le laisser l'abandonner derrière sans protester ou tenter de le récupérer. Ce n'était aucunement son objectif, pas ce soir... Il ne voulait que venir en aide à sa famille. Lui fournir cette oreille attentive qui ne juge jamais, dont il semblait avoir besoin depuis quelques jours, voire même plus encore. Jalousie, possessivité... Peu importe. La famille resterait quelque chose de très précieux pour Yuki. Ô grand jamais il n'abandonnerait ses proches... À la suite du décès de sa mère, ainsi que la petite soeur qu'il n'aura jamais eu la chance de tenir dans ses bras ne serait-ce quelques secondes, il comprit à quel point la vie pouvait être futile, glissant entre les doigts de chaque être présent en ce bas monde. À partir de ce jour, en dépit des événements qui suivirent, Yuki apprit une chose. Chaque jour qui s'écoule pouvait être le dernier. Il faut en profiter, foncer, faire une totale abstraction des possibles répercussions ou conséquences futures. De même pour son problème respiratoire. Une quantité innombrable de fois, le pauvre avait cru que son existence prendrait fin alors qu'il était allongé dans ce lit d'hôpital, enfermé au sein de quatre murs détestable, peint d'un blanc démoralisant, suffocant sur place... Une greffe des poumons avait permis au jeune homme de récupérer plusieurs années en ce monde, mais n'élimina pas le problème en totalité. Encore aujourd'hui, lorsqu'une crise prends possession de son être, lorsqu'il voit le décor environnant disparaître, l'air lui manquer... Ces sensations étranges et plus que désagréables, il souhaiterait tant ne jamais les ressentir à nouveau. Malheureusement, les émotions fortes ou efforts plus puissants qu'il ne devrait provoquent de nouvelles crises, de nouvelles nuits allongées dans un lit inconfortable, seul... Abandonné des autres. Courageux comme plusieurs autres gryffondor, il gardait espoir, convaincu qu'il aurait la chance de voir le soleil atteindre son emplacement haut dans le ciel le lendemain, sans devoir être dans ce même lit, mais à l'extérieur, respirant l'air frais porté par la brise quotidienne du début de journée en cette saison. Toutefois, malgré cedit courage, Yuki gardait enfoui bien au creux des abysses de son esprit cette crainte... La solitude l'effraie bien plus qu'il n'ose l'avouer. Pour cette raison, et bien d'autres, il désirait avoir une longue discussion avec son cousin... Il était temps d'éclaircir cette situation délicate.

Prenant place à l'endroit que les deux jeunes hommes fréquentaient régulièrement, leur endroit rien qu'à eux, il envoya son hibou personnel porter un message jusqu'à son cousin, lui demandant de venir le rejoindre aussi rapidement que possible. D'ici son arrivée, Yuki s'avère avoir suffisamment de temps pour imaginer les pires scénarios possible qui pourraient aboutir suite à cette discussion. Bien que cela ne soit pas dans ses habitudes, la crainte de dire une mauvaise parole, faire un mauvais geste gagnait sur le courage, laissant ses idées sombres prendre possession de son esprit tout entier. Pourtant, il connaissait son cousin, il savait comment réagissait Yasushi face à telles ou telles situation ou parole... Cependant, dans son esprit de jeune homme souffrant d'une longue absence, tout semblait être possible...

Debout, le regard perdu dans cette vaste vision des lieux qui s'offrait à lui, le jeune homme réfléchissait. Les images défilaient dans son esprit... Des cris, des plaintes résonnaient d'une intensité phénoménale. Plus rien n'avait de sens... Et, s'il décidait de ne pas venir, d'ignorer sa demande, préférant passer de nouveau du temps avec ce nouveau compagnon? Peut-être que le gryffondor finira par regretter d'avoir décliné et repousser une possible rencontre avec cette Sawa. Celle qui, malencontreusement, semblait éprouver des sentiments à l'égard de ce dernier. Cet être torturé, dépouillé de tout son courage, refusant de faire face à la dure réalité de son existence. Oui, son coeur s'affolait près d'elle, un sourire se gravait sur son visage, une chaleur agréable envahissait son corps... Il ne nie rien. Cependant, était-ce véritablement conseillé d'avoir une nouvelle relation maintenant? Alors qu'il cherchait encore à comprendre ce qui n'allait pas chez lui, ce qu'il pouvait ressentir pour son cousin ou les sentiments pour Dong Wook encore présent... Posséder un coeur aussi tourmenté que celui de Yuki n'est rien d'un jeu, mais un éternel combat contre l'impulsivité dont celui-ci semble faire preuve chaque jour. Était-ce possible de tout oublier, de simplement devenir un être froid et dépourvu de la moindre faculté à ressentir quelque chose? Tout oublier, jusqu'à la dernière trace de sentiment, autant positif que négatif... Cela faciliterait grandement les choses pour sa propre compréhension. Comment pouvait-il imaginer une nouvelle personne se joindre à son existence alors qu'il ne comprend guère ceux qui sont déjà présents? Une manière comme une autre de refuser la culpabilité d'être loin de Sawa, sans vraiment avoir pris la peine de prévenir... Son cousin restera toujours une priorité. Peu importe le moment, la situation, le rouge et or portera toujours secours à sa famille la plus précieuse. Rien ni personne n'est aussi important que les liens du sang.

Évadé de son corps, emporté au loin par la brise fraîche de l'heure avancée, Yuki perdit toute notion du temps. Cela devait faire plusieurs longues minutes que son corps était inerte, debout sur cette colline, attendant avec une impatience insurmontable l'arrivée de Yasushi. Le corps parcouru de quelques frissons, les joues et oreilles prenant une teinte rougeâtre face à la température ambiante. Pourtant, il ne bougeait pas le moindre muscle. Immobile, priant l'arrivée imminente de cet être tant espéré. Littéralement déconnecté de la réalité, son coeur fit un bond lorsqu'un faible bruit se dit entendre au sein de ce long silence. Toutefois, en dépit de tout ce qui pourrait advenir à ce moment précis, l'esprit de ce dernier restera tourmenté, espérant une quantité de réponses phénoménale qui n'arrivera jamais. Priant intérieurement que les événements qui approchait à grands pas ne seraient que positif, aucune blessure, aucun malentendu. Était-ce trop demandé? Le corps toujours immobile, les oreilles à l'affut du moindre son provenant des environs, de nouveaux bruits de pas se firent entendre. Yasushi arrivait, il était là. Il avait répondu à la demande de son cousin. Une réalité qui lui faisait chaud au coeur, surtout après avoir passé autant de jour et d'heure loin de cet être si important et précieux pour lui.

Une série de frissons parcourir son corps en entier alors qu'il sentit les bras de Sushi l'enlacer de l'arrière. En dépit de toutes les choses qui pourraient suivre au courant des minutes à venir, Yuki s'accrocha un énorme sourire au visage. Cette simple sensation de le savoir près de lui, de sentir son corps tout près du sien faisait naître une chaleur bienfaisante en lui, un bien-être hors du commun. Sentant son visage approcher du sien, déposé sur son épaule, le jeune homme savouera les quelques petites secondes de proximité qui s'offrait à lui après une absence aussi longue, une distance insupportable qui avait pris place entre les deux âmes soeurs. « Yuki, c’est moi... Je suis là comme tu me l'as demandé. Tu m’as horriblement manqué tu sais ? » Une mélodie doucereuse parvenait jusqu'à ses oreilles. Une série de notes merveilleusement bien prononcées... Peu importe s'il avait mal agit, qu'il avait été distance durant de longues et infâmes journées, un simple contact suffisait à Yuki pour être combler. Le savoir près de lui. Être en mesure d'avoir son cousin, rien que pour lui, ne serait-ce qu'une soirée parmi tant d'autres, suffisait pour le rendre heureux. Le seul être si précieux et important au sein de son existence, son âme soeur. « ça fait longtemps qu'on ne s'est pas retrouvés seuls, tous les deux. Tu vas bien? » Un sourire toujours accroché au visage, disparaissant doucement au coin de ses lèvres, Yuki pencha légèrement la tête jusqu'à atteindre la sienne qui était toujours sur son épaule, resserrant quelque peu les bras de son cousin autour de lui. Ce manque ressenti au courant des dernières semaines était horrible. Le rouge et or refusait de devoir vivre une telle situation de nouveau. Savoir son cousin dans les mêmes environs que lui sans pour autant pouvoir être près de lui, être présent lorsqu'il en ressent le besoin, même pour une simple parole anodine.

« Si tu savais comment j'ai eu peur que tu ne viennes pas... Surtout avec tes dernières fréquentations... » Aussitôt que ces derniers mots franchirent ses lèvres, le gryffondor regretta d'avoir ouvert la bouche pour les laisser résonner en plein coeur de ce silence oppressant. N'était-il donc pas possible de reculer le temps, ne serait-ce de quelques petites secondes? Lui permettant ainsi de ravaler ses paroles que jamais il n'aurait dues prononcer... Profitant simplement du moment présent, tout comme il ne cessait de le faire depuis plusieurs années. Yuki qui avait promis ne jamais juger la moindre action provenant de son cher cousin, le voilà qui agissait à l'encontre de cette même promesse... Craignant avoir déjà mal agit, son coeur se compressait au sein de sa poitrine, arrêtant littéralement de battre. Ne bougeant pas d'un millimètre, profitant des possibles dernières secondes de chaleur charnelle en compagnie de son cousin, la tristesse prit complètement possession de son être.

« Pardonne moi Sushi... Ce n'est pas vraiment ce que je voulais dire... Simplement que, non... oublie ce que j'ai dit plus tôt, ne? » Retournant légèrement son corps afin d'être face à son cousin, Yuki s'accrocha un tendre sourire au visage. Ô grand jamais il n'accepterait de blesser lui-même son cousin qu'il s'évertue à vouloir protéger. « Alors... Comment vont les choses pour toi depuis la dernière fois où nous avons eu l'occasion de discuter? J'ai l'impression que cela fait des années maintenant... Qu'est-ce qui se passe? » Le coeur toujours aussi compressé au sein de sa cage thoracique, une faible crainte d'une possible crainte prit possession de son être. L'air commençait lentement à lui manquer. Le décor était pourtant identique, aucun changement n'était visible.

« Puis, tu sais que rien d'intéressant ne survient dans ma vie Sushi, outre de rares crises, rien d'exceptionnel. Mais toi, il y a constamment de nouveaux événements, alors raconte un peu! »

[hrp; j'espère vraiment que ça va te plaire... je ne suis pas particulièrement fière de la qualité de cette réponse, puis c'est également vachement long... T.T je deviens de plus en plus une "romancière" dans mes réponses... pardonne moi mary !]

**Arrivé(e) le :** 14/09/2011

« On parle d’amour quand on souffre ; le manque, l’absence, l’attente attisent la souffrance et on appelle ça de l’amour. » Cette citation de Tahar Ben Jelloun, parviendrait aisément à exprimer ô combien les sentiments qu’ils avaient pour son cousin étaient ô précieux et sincères. On dit souvent que l’on est à mesure de comprendre réellement qu’une personne nous a manqué que lorsqu’on est amené à lui faire face de nouveau, de se trouver à son contact pour profiter aisément de cette douce chaleur et étreinte que celle-ci est susceptible de nous offrir. Yasushi dans le cas actuel ne pouvait qu’affirmer cette vérité alors qu’il comprenait ô combien la présence de son cousin tout contre son être lui avait manqué. Un contact naturel, fraternel ô vivifiant dont il ne pouvait dorénavant que constater ô combien ce dernier s’était fait cruellement désiré. Peut être que si le jeune homme s’était écouté, il aurait très bien pu remarquer que la présence de son cousin avait manqué à son être, que ce dernier le réclamait comme lorsque l’être prend pleinement conscience qu’il est temps pour soi d’inspirer un air nouveau dans le but d’apporter à sa personne un peu de renouveau et de ravivait l’apport en oxygène dont celle-ci avait besoin. Un oxygène nécessaire pour que son être puisse fonctionner à la perfection apportant à chaque partie de son corps le taux convenable pour qu’il puisse fonctionner aisément sans problème de régulation qui pourrait affaiblir son organisme, évitant ainsi à son être un malaise évident pour montrer ô combien ce dernier était important. Après tout l’organisme humain comme celui de tout être sur terre avait ses lois, les normes qu’il devait suivre à la lettre pour être en mesure de grandir, s’épanouir totalement. Aussi étonnant et saugrenu que cela pouvait-il paraitre : Yuki était son oxygène.

Il avait besoin de lui, de le savoir pas trop loin de loin de lui pour qu’il puisse continuer sa route sur le chemin qu’était son existence sans avoir l’impression de planer, de ne pas se perdre dans cet océan qu’était la vie. Yuki était à la fois son repère de la vie, celui auquel il ne pouvait que s’accrochait de toutes forces pour ne pas boire la tasse, il était celui qui lui avait permit de garder la tête hors de l’eau lorsque son être était au bord d’asphyxie, prêt à se laisser noyer par tout ce terrant de larmes et de tristesse qu’il avait caché tout au fond de son être tandis que son être sombrait dans une dépression des plus terribles. Il avait seulement fallut que Yuki le prenne dans ses bras, que l’épiderme de ce dernier ne rejoigne sa chair pour qu’il puisse être en mesure d’exploser, de laisser sa peine éclater au grand jour sans jamais escompter les moindres représailles. Yuki avait était sa bouée de sauvetage, l’élément principal qui lui avait permit de tenter de reprendre du pol de la bête, de continuer d’avancer en surmontant tout ce passé qu’il devait oublier. Son cousin s’était tellement appliqué à cela, l’avait tellement soutenu dans cette voix, s’entêtant à le faire rire de nouveau, à essuyer ses larmes lorsqu’une crise survenait dans son quotidien. Inconsciemment, le jeune homme avait été le seul être à qui il est concédé ce droit de le voir dans un état si pitoyable, le seul devant lequel il avait refusé de mentir quand bien même il savait ô combien cela aurait-il été inutile de le faire. Le griffondor avait cette capacité déconcertante à pouvoir lire en lui, à découvrir les vrais fond des problèmes qui semblaient tourmentés son cousin. Lui seul savait ô combien en réalité son âme sœur était peureux, totalement tétanisé par l’idée d’être blessé psychologiquement de nouveau et de sombrer à jamais dans cette dépression qui ne cessait ô grand jamais de le dévorer petit à petit.

Pourtant Yasushi était loin d’être peureux dans tous les sens, il n’était pas du genre à paniquer lorsqu’une situation dans laquelle il se trouvait impliqué tourné mal, on pouvait même dire qu’il affrontait le danger avec beaucoup de bravoure, de force et même d’acharnement. Quand bien même se trouvait-il être véritablement faible, il savait s’en préservait du moins en apparence en affichant une expression quasi neutre comme si rien ne pouvait l’atteindre. Bien entendu cette constatation était totalement fausse car il ne cessait ô grand jamais d’être tourmenté mais son orgueil qu’on pouvait surnommer des « Yamada » faisait qu’en totale circonstance, il s’efforçait d’adopter une posture digne et neutre comme on lui avait toujours apprit à l’être. Ainsi, très peu de personne pouvait voir qu’au fond de son être le jeune héritier qu’il était souffrait le martyr et qu’il avait besoin d’un peu de salut, d’un endroit où se reposer et exprimé ses craintes, ses larmes sans recevoir la moindre remontrance. Il avait essayé d’avancer seul durant ses quelques mois. Après avoir avoué à Cédric, la maladie dont il était atteint, il avait voulu croire que tout irait pour le mieux, qu’il saurait remonté la pente tout simplement pour de bon. A ce moment là, il était sur un petit nuage. Il filait le parfait amour avec Leanne, reprenait gout à la vie au point qu’il ne faisait que sourire et rire continuellement dans une journée aux côtés de cette femme qui lui donnait l’impression de pouvoir récupérer l’ancien Yasushi qu’il avait été durant tant d’années auprès de Jamie-Lee. Il y avait cru, ce du plus profond de son cœur mais il fallait croire que le bonheur était résolument une chose qui devait constamment lui échapper des mains, qui ne faisait que passé dans sa vie pour aussi le quitter de la pire manière que ce soit. Lorsque l’annonce de l’état de santé de la mère de sa petite amie s’était fait annoncé, il avait déjà pressenti ce qu’il allait arriver. Il était évidant qu’elle allait partir, le laisser derrière elle pour s’occuper de sa génitrice mais il pensait leur amour assez fort, assez tenace pour surmonter cela. Du moins, il avait voulu y croire mais Leanne n’avait point pu supporter l’idée lui infliger cela. Les relations à distance étaient résolument assez complexes à entretenir. On avait beau se promettre qu’on viendrait voir l’un ou l’autre, les aléas de la vie faisaient que parfois cela n’était résolument pas possible. Inconditionnellement, elle lui avait dit qu’elle savait qu’ils allaient souffrir, qu’ils n’allaient faire que se détruire ainsi, ne manquant nullement de se bercer d’illusions pour tenir le coup et elle avait préférée rompre, lui rendre sa liberté en lui promettant de ne jamais l’oublier.

Encore une fois, il avait du se raisonner, camoufler son mal être pour faire croire que tout allait bien dans le meilleur du monde, il avait essayé de croire à cette comédie. Il avait voulu positiver, continuer d’avancer sans elle en s’efforçant de penser qu’il n’en était pas amoureux, que tout allait bien, qu’il lui suffisait seulement d’y croire. Ainsi, il n’avait pas eu besoin d’importuner Yuki sur ses états âmes, il allait bien, il n’y avait point de raison de s’alarmer… Seulement il avait fallut qu’une lettre d’elle pour que son cœur ne reprenne le dessus, l’obligeant à reconnaitre enfin qu’il avait été fou d’elle, peut être d’un amour bien plus fort que celui qui l’avait lié à Jamie-Lee dans le passé. Voir sa fine écriture, l’obligeant à ressentir un manque terrible de sa voix, de son être tout contre sa chair à travers ses mots qui lui annonçaient un possible retour avait été un choc terrible. A ce moment là et ce tel un château de cartes, il avait vu sa carapace s’effriter comme jamais lui laissant pleinement prendre conscience qu’il souffrait et qu’il sombrait de nouveau. C’est à ce moment là que Yong Woo était apparu de nouveau à lui. Du moins cette soirée dans le placard à balai n’avait fait que rendre son âme un peu plus tourmentée, perdue dans tous ces fourmillants sentiments n’ayant ni queue, ni tête. Yong Woo par la déclaration de ses sentiments n’avaient fais que le débosseler encore plus qu’il ne l’était déjà et pourtant la chaleur de ses bras, de ses lèvres sur sa chair lui faisait le plus grand bien. Une tendresse bien différente de celle qu’il avait avec son cousin, son frère de cœur, la seule famille qui lui restait mais qui en même temps le ravivait toujours autant.

Après cette soirée, Yasushi ne s’était jamais senti aussi perdu et ce qui s’était plus ou moins passé durant la Saint Valentin n’avait fait que rendre cet état encore plus profond. Lorsqu’il repensait à cette soirée, un sentiment de culpabilité aigu ne cessait de venir le prendre à la gorge, réopérant envers son ami, le même comportement qui avait été le sien après leur soirée dans le placard. Se laissé aller avec lui était dangereux, bien différent de celui qu’il pouvait avoir avec l’homme qu’il tenait entre ses bras comme un frère. Il ne devait pas mélanger ses besoins affectifs avec des sentiments plus profonds, ne pas se laisser aller à la tendresse naturelle et chaleureuse de Yong Woo sans risquer un quiproquo… mais au fond l’était-ce vraiment ? Ne désirait-il pas lui-même avoir un tel contact avec sa chair, ses lèvres, son corps ? Si, sinon il ne se laisserait pas tellement allé ainsi, ne ? Pourtant tout cela n’était que supposition puisqu’il savait ô combien il était faible à ce genre d’attaque, ô combien il avait du mal à refuser la chaleur des êtres qu’il appréciait plus que de raison. Peut être même qu’il pourrait succomber à une attaque du genre de son cousin si celle-ci survenait, tout simplement parce qu’il ne pourrait pas dire non, affligeait à l’une des personnes qu’il aimait une douleur similaire à celles qu’il avait connu auparavant. Ah… quel être ô tourmenté pouvait-il être, ne ? Pourtant Yuki était et restait la seule et unique lumière qu’il disposait pour trouver la sortie, il était résolument la personne que jamais il ne laisserait derrière lui.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il l’aimait, qu’il lui devait son salut, le fait d’être toujours là debout face à lui, le peu de bonheur qu’il disposait… Et puis, il était son âme sœur. Que serait une âme sœur sans sa moitié ? Résolument qu’une âme à la dérive et c’était ce qu’il avait été durant ses mois loin passé de lui. Cela, il en prenait pleinement conscience alors que son être semblait peu à peu retrouver une plénitude à son doux contact, savourant ô pleinement ce bien être naturel qui emplissait peu à peu son être. Il lui avait manqué, il ne mentait point et il pouvait voir ô combien ce fait était partagé sentant les bras de son cousin se resserrait ses les siens, renforçant d’autant plus leur étreinte. Un geste qui le fit sourire tendrement alors qu’il avait enfin l’impression que tous ses problèmes s’envolaient comme par magie. A croire que son jumeau de cœur avait ce doux effet sur sa personne. Lorsqu’il vit le visage inquiet de son cousin se tournait vers lui pour lui qu’il ne savait pas ô combien il avait eu peur qu’il ne vienne pas, il prit pleinement conscience du mal qu’il avait du lui faire sans le désirer nullement. Ce bien être qu’il ressentait depuis quelques secondes sembla totalement disparaitre alors qu’il détournait le regard, quelque peu déprimé de l’avoir blessé de la sorte. Son cousin fit alors mention de Yong Woo plus ou moins indirectement en s’exprimant dans une voix un peu plus sèche, plus rancunière, un peu comme s’il réprimait sa conduite. Il s’en senti encore plus blessé, non pas parce que le griffondor semblait désapprouver cela mais plus parce qu’il semblait percevoir d’où venait ce ton. Il l’avait délaissé, avait laissé pleinement la distance s’imposait à eux deux sans en prendre conscience et il était donc évidant qu’il s’en sentait blessé.

Lorsque celui si lui demanda de l’excuser, il hocha négativement la tête d’un simple geste coupable. Non, s’il y avait bien une personne qui devait le faire c’était bel et bien lui qui avait tout fait pour fuir cette conversation. Il l’entendit lui dire que ce n’était pas vraiment ce qu’il voulait dire, simplement… Il ne termina point sa phrase la laissé se mourir dans le silence des lieux alors qu’il lui demandait d’oublier ce qu’il venait de dire, craignant une réaction négative de sa part. Chose qui ne pourrait résolument jamais se produire, il tenait trop à Yuki pour lui faire le moindre reproche. Non pas alors que ce dernier l’avait toujours soutenu. Il le vit alors se retourner vers lui, lui laissant la possibilité d’apercevoir son visage malgré l’obscurité ambiante seulement éclairée par la lueur du soleil se reflétant sur la lune, la complice de leurs soirées passées ici. Se retrouvant ainsi face à face, son regard coupable rencontra celui de son griffondor de cousin qui lui demandait comment les choses allaient pour lui depuis la dernière fois qu’ils aient eu l’occasion de converser. Encore une fois, il lui fit remarquer que sa personne lui avait manqué alors qu’il ajoutait que pour sa part il n’y avait jamais rien d’intéressant qui ne survenait dans sa vie, si ce n’est de rares crises persistantes qui ne cessaient de lui rendre visite parfois. Dévoré par la culpabilité, c’est dans un geste des naturels et spontanés qu’il le blotti tendrement contre son être, n’hésitant nullement à blottir son visage au creux de sa nuque. Il s’en voulait tellement que par cette étreinte, son cousin devait bel et bien s’en rendre compte. Il n’aimait résolument pas le voir ainsi, non vraiment pas. Yuki à ses yeux était un soleil, une boule d’énergie… il ne voulait surement pas le voir ainsi par sa faute, par sa lâcheté qu’il avait de ne pas vouloir faire face aux choses.

« Tu n’as pas à t’excuser, Yuki… c’est à moi de le faire… » Murmura-t-il contre la chair de sa nuque alors que du bout de ses doigts, il l’étreignait un peu plus en profitant même pour caresser tendrement son dos. Sans aucun doute qu’aux yeux des autres cette embrassade n’avait rien de fraternelle mais elle l’était à la leur, toujours à la limite de celle qu’auraient des possibles amants mais elle n’en était point une pour autant.

« Pardonne moi… ait pitié de ma faiblesse et du fait que j’avais peur de venir à ta rencontre… je te dois déjà tellement de choses, Yuki… tant qu’il m’est résolument impossible de pouvoir un jour acquêter ma dette… Comment as-tu pu songer une seule seconde que je ne viendrais pas… je ne pourrais jamais te refuser une telle requête si tu l’intimes à ma personne… jamais… » Poursuivit-il dans une voix si cristalline qu’elle en était brisée, embrumée par des sanglots muets. Il s’en voulait tellement maintenant qu’il faisait face à la mélancolie de son cousin qui semblait avoir souffert bien plus que sa personne de leur séparation. Une souffrance qu’il avait également ressentie mais qui semblait peu à peu s’atténuer à son contact.

« Si je t’ai blessé, saches que j’en suis résolument désolé, c’est juste que je ne voulais point t’importuner… pour une fois je souhaitais être en mesure de m’en sortir par mes propres forces, me montrer ainsi digne de tout cette attention et ce soutien que tu m’apportes depuis tant d’années… mais… je n’y arrives pas… je crains avoir besoin de toi plus que jamais… pardonne moi, mon Yuki… »

A ses mots, il sentit son être s’ébranlait dans une douleur totale alors qu’il se sentait presque fondre en larme dans ses bras. Il se sentait tellement pitoyable de voir ô combien il n’avait pas changé, ô combien il était toujours dépendant de la lueur d’espoir que ce dernier lui apportait depuis toujours. Il espérait vraiment qu’il lui pardonnerait tout cela. Il en avait besoin plus que de toute autre chose au monde…

Il était parfait et comme tu vois... il m'a tellement plut que j'y ai répondu si rapidement, tu me pardonnes j'espère xD. J'espère que la réponse te conviendra, au pire Mpote moi, ne ? é.è

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