Jour de pluie (libre)

**Arrivé(e) le :** 25/09/2011

Le regard vers le sol, comme à chaque fois qu’il avançait dans les couloirs de cette école, Opra observait du coin de l’œil les élèves présents dans le couloir. Il avait pris cette habitude de donner l’impression qu’il était faible et sage lorsqu’il se trouvait à Poudlard, uniquement pour qu’on ne puisse jamais comprendre qu’il était bel et bien celui qui commençait petit à petit à s’immiscer dans leurs cauchemars. Voilà, c’est pour cela qu’officiellement, Opra était un pauvre petit serpentard chahuté par ses camarades de maisons et incapable de répondre bien qu’excellent en cours. Les apparences sont bien trop souvent trompeuses n’est-ce pas ? Ainsi, il avançait dans ce couloir où les gens ne se rendaient même pas compte qu’il écoutait d’une oreille discrète toutes les conversations, histoire de trouver des éléments intéressants à l’avenir. Il repensait à la dernière attaque et à tout ce qu’il s’y était passé, il avait enfin compris de qui il devait se méfier et garder plus près de lui mais également trouvé envers qui il pouvait mettre sa confiance, même si soyons honnête, cette dernière n’est jamais vraiment acquise.

Il alla s’asseoir sur le rebord de la fenêtre du couloir du septième étage, les jambes resserrés contre lui, la tête posée sur les genoux et tournée vers la fenêtre, il regardait la vue, tranquillement, sans bouger, Il donnait vraiment cette impression du solitaire sans ami, mais tout cela n’avait pour but que d’écouter plus facilement tous les bruits et discussions autour de lui. Opra avait pris la décision de sécher les cours pour la journée, cela lui permettait de pouvoir mettre en place ses idées et ses plans, il savait très bien qu’il serait bientôt rejoint, c’était toujours ainsi. Il regardait le parc du château, le ciel commençait à changer. Ce matin il était encore ensoleillé, on pouvait voir le bleu entre deux nuages blancs tandis que le soleil perçait parmi ces derniers, mais là, depuis peu, il commençait à s’assombrir. Il devait être près de seize heures quand la pluie commença à tomber. Opra n’avait pas vu le temps passer, trop occuper à sonder les pensées des gens, il n’avait même pas pris le temps d’aller manger à la pause de midi. Le bruit des gouttes tombant sur le carreau sorti le jeune Serpentard de sa torpeur. Il regarda ces dernières pendant un moment avant de se décider à bouger un peu, avant d’être totalement engourdi, il faut dire qu’il n’avait pas changé de position depuis le matin.

Il descendit vers sa salle commune, puis alla dans sa chambre, pris sa robe de sorcier, un livre qui trainait sur sa table de chevet et pris la direction du parc. Sur le chemin il croisa plusieurs élèves qui étaient en cours avec lui. Beaucoup lui demandèrent pourquoi il n’était pas venu en cours. Il se contenta de les ignorer, regardant le sol comme un timide, air qu’il se forçait à prendre. D’autant qu’il rattrapera ses cours très rapidement. Une fois arrivé sur le porche de l’école il observa un moment avant d’avancer. De nombreux élèves surpris par la pluie commençaient à rentrer, d’autres attendaient patiemment. La pluie ne tombait pas encore trop fort. Cela ressemblait plus à une bruine qu’à une vraie pluie, c’était sans doute pour cela que beaucoup d’élèves attendaient encore que celle-ci se calme. Opra mis sa capuche sur la tête et avança dans le parc à la recherche d’un endroit tranquille.

Sans hésitation il avança vers le lac. En général c’était un endroit très calme et même s’il y aurait des élèves, la plupart seraient comme lui, venus pour le calme du lieu. Il arriva et s’installa contre un arbre, face au lac, et afin de pouvoir lire tranquillement, sans risquer de voir son livre complètement détrempé, il sorti sa baguette et la pointa vers elle. Après un « Non aquae » il put enfin sortir son livre. L’eau lui coulait autour comme s’il avait une bulle tout autour de son corps. Il n’y a pas à dire, la vie de sorcier c’était quand même le pied quand il s’agissait de ce genre de chose. Allez dire à un Moldus de lire sous la pluie, beaucoup refuseront de peur de mouiller leur livre. Et Opra eut le nez creux en lançant ce sort, la pluie se mit soudain à tomber de plus en plus forte. Le livre qu’il lisait était ridicule et inutile, il faisait juste cela pour avoir une occupation et pouvoir réfléchir sans que les gens ne viennent lui demander en permanence à quoi il pensait.

**Arrivé(e) le :** 23/08/2011

Il y avait des quelques nuages, cachant le bleu du ciel. Sawa les regardait, perdue dans ses pensées. Elle ne savait plus trop comment elle devait penser depuis cette attaque à Pré-au-lard. Elle avait cependant très bien compris, qu’ils étaient en danger, que ce qui devait être fini ne l’était pas. Ils ne pouvaient pas rester tranquillement dans leur coin ? Pourquoi ne les laissaient-ils pas en paix ? La japonais savait pourquoi, mais ces questions tournaient et retournaient dans sa tête comme un cycle qui se répétait à l’infini.
Bon, ce n’était plus le temps de rêvasser, il fallait qu’elle aille à son cours de musique et sons magiques n’allait pas tarder à commencer, et ce n’était pas le genre de l’asiatique d’arriver en retard.
Se précipitant, dans les couloirs du septième étage, elle croisa un Serpentard solitaire. Elle ralenti la cadence afin de voir ce qu’il fabriquait mais voyant qui était le vert et argent en question, elle s’empressa de reprendre son allure et de descendre les escaliers afin de rejoindre sa classe. Ce garçon qui rêvassait était Opra Drefus, un garçon dont Haven lui avait déjà parlé, disant qu’elle se méfiait de lui. Mais n’étant pas du genre à faire de conclusions trop hâtives, Sawa ne faisait pas beaucoup attention lorsqu’on lui disait des choses sur d’autres personnes qu’elle ne connaissait pas.

Son cours se termina sans soucis, elle suivait, comme à son habitude. Et, finissant de recopier le travail qu’il y avait à faire pour la prochaine fois, elle repensa à Opra. Elle venait de remarquer que lorsqu’elle le voyait, il était presque toujours seul. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle repensait à lui, mais c’était dans sa nature de penser aux autres lorsqu’ils sont seuls, elle allait les voir, leur parler. Et, c’était aussi à cause de ce caractère qu’elle pouvait se prendre des méchancetés venant de ces personnes qu’elle allait voir par curiosité. Bon, il ne fallait plus qu’elle y pense, sinon elle voudra le voir lui demander pourquoi il est seul et, s’il était une personne avec un mauvais caractère, elle se prendrait surement une méchanceté !

Après avoir mangé son repas du midi dans la salle commune en compagnie de sa camarade de dortoir, Haven, Sawa remarqua qu’elle n’avait plus cours de la journée et se demandait ce qu’elle pourrait bien faire l’après-midi. Elle pensait passer du temps avec son amie, mais celle-ci avait ses cours, alors elle pensa tout de suite à aller voir Yuki, mais elle n’osa pas de peur de le déranger. Elle décida donc d’aller prendre du bon temps au bord du lac où elle aimait beaucoup aller pour y dessiner et redessiner le paysage, souvent avec des personnes différentes autour. Elle marcha en direction de sa salle commune afin d’y chercher ses crayons et des feuilles.

Lorsqu’elle arriva au niveau de la porte d’entrée, elle remarqua qu’il commençait à pleuvoir. Elle n’avait pas pris sa baguette, pensant qu’elle n’en aurait pas besoin pour dessiner. Elle aimait bien se sentir moldu de temps en temps, en plus des vacances d’été où elle ne faisait pratiquement plus de magie. Elle n’aimait pas faire ce genre de chose chez elle, pensant que ça gênerait beaucoup ses parents, qui, pour eux, leur était indifférent. Bon, tant pis. Elle s’avança dans la cours, traversa le parc et arriva au lac. Plus elle avançait vers cette immense étendue d’eau, plus elle avait l’impression que la pluie s’intensifiée. Pour finir, elle arriva trempée, regardant le ciel qui continuait de lui crachait à la figure. Elle ne bougeait pas, se contentant de garder la tête levée au bord du lac. Quelques minutes plus tard, elle observa qu’elle n’était pas seule et se sentit un peu stupide. De plus, que l’inconnu qui était là, n’était autre que Opra. Sans s’en rendre compte, elle se mit à le fixer d’un regard sans émotion, elle le regardait sans le voir, puis elle se décida enfin à parler après un long moment d’hésitation.
« Pourquoi tu es toujours seul ? »

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