12, Square Grimmaurd [Tonks&Sirius]

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

L’air était frais, le soleil peiné à pointer le bout de son nez et préféré jouer à cache-cache avec les nuages. Pourtant Sirius était le plus heureux des hommes. Il avait revu Rémus ! Quel plus beau cadeau la vie aurait-elle pu lui faire ? A part revoir James… Mais ça il savait que se ne serait jamais le cas. Peter le lui avait enlevé bien trop tôt, bien trop vite, bien trop brutalement. L’esprit de Sirius en avait été altéré, il était fragile, psychologiquement déstabilisé et habité par la vengeance. Un ami les avaient trahi, eux les Maraudeurs, c’était une chose improbable, impensable, jamais il n’aurait du s’attaquer à sa famille. Sirius le traquerait pour le restant de sa vie n’ayant de repos que le jour où il lui mettrait la main dessus. Ce qui pour le moment n’était pas prêt d’arriver. Lunard lui refusait toute entrée dans Poudlard ne jugeant pas le moment venu. Le Sorcier s’inquiétait pour son ami Sirius le savait mais malheureusement toute sa vie il n’en avait fait qu’à sa tête. Il avait fuit la maison le jour de ses seize ans, avait vu les Tonks sans autorisation, vécu avec James jusqu’à sa majorité, était sorti avec des nés Moldus, fréquenté un Loup-garou, renié sa famille, détesté Voldemort. Bref il n’avait pas été à la hauteur de la réputation des Black, famille au sang pur, ligné parfaite, sombre comme leur nom de famille. Cette pensée déclencha en lui un fou rire qu’il eût du mal à contrôler, heureusement pour les gens autour il se traduisit par un aboiement ce qui lui fallut de se prendre une chaussure dans le museau. Couinant il couru se cacher derrière une poubelle en maudissant les sorciers et Moldus vivants ici. Reprenant sa route il parcouru les allées sombres évitant ainsi la fourrière ou les anti-animaux. Assez vite il se retrouva devant le 12, Square Grimmaurd. Heureusement aucun Moldu ne pouvait voir sa demeure. Elle était protéger par un sortilège et n’était ainsi donc pas cartographiée, de plus il fallait lancer un sortilège pour qu’elle apparaisse aux yeux de celui qui le désirait. De plus le sortilège de Fidelitas avait été lancé et le Gardien du Secret n’était autre qu’Albus Dumbledore. Pour faire court elle était imprenable. Puis de toute façon personne n’aurait vraiment eu envie d’y vivre… Du moins dans l’état actuel des choses. Sirius se demandait encore pourquoi il en avait hérité. Néanmoins ça lui permettrait de vivre protégé. Reprenant sa forme humaine après avoir vérifié qu’il n’y avait personne aux alentours il fit apparaitre la maison familiale des Black. Il resta planté devant appréhendant l’instant où il devrait y entrer. Prenant son courage à deux mains il grimpa les escaliers et actionna la poignée et ouvrit d’un même mouvement la porte massive qui protégée l’immense couleur sombre et poussiéreux. S’arrêtant sur le seuil de nombreux souvenirs l’assaillir.

« C’était le soir de Noël, Sirius avait environ cinq ans et il fêté ce jour magique avec ses merveilleuses cousines : Bellatrix & Narcissa qu’il détestait et Andromeda peut-être la seule qu’il appréciait un tant soit peu. Sous le sapin de nombreux cadeaux qu’il s’empressa de déballer avec un empressement et une sorte d’émerveillement qu’ont tous les enfants à cet âge là. Dans ses paquets il trouva la réplique parfaite d’un Dragon. Il pouvait même cracher du feu ! Sirius couru vers ses parents avec un sourire jusqu’aux oreilles. Voulant les prendre dans ses bras il se stoppa net devant leur expression. Sombre, arrogante et réprobatrice. Déglutissant il se courba devant eux et les remercia.

« Merci Maman, Merci Papa pour ce cadeau. »

Relevant les yeux vers eux il ne put s’empêcher de les prendre dans ses bras à tour de rôle évitant de croiser leur regard qui en disait long sur le déshonneur que leur infligeait leur fils. Filant ouvrir ses autres cadeaux il découvrit une moto volante, des vêtements et un Troll des cavernes. Il remercia tour à tour Oncles & Tantes avant de voir Bellatrix filer dans sa chambre. Une mauvaise intuition le fit la suivre et il monta tant bien que mal les hautes marches qui menaient à son antre. Elle était là avec son jouet, son dragon qu’elle commençait déjà à maltraiter le lançant des les murs et le tordant dans tous les sens.

« Laisse-le ! » couina le petit sorcier du haut de ses cinq ans. « C’est mon cadeau », ajouta-t-il en se jetant sur elle pour le récupérer.

« C’est mon cadeau », répéta Bellatrix en imitant son cousin avant de s’esclaffer. « J’ai décidé qu’il serait à moi ! », déclara-t-elle en lui tirant la langue et en tirant de plus belle.

Quand elle entendit des pas dans les escaliers elle lâcha le dragon ce qui projeta son cousin dans le mur opposé et fit tomber quelques une de ses figurines sur le sol. Elle commença à pleurnicher comme seul savent le faire les petites filles.

« Sirius n’a pas voulu me prêter ses jouets » chouina-t-elle en se frottant les yeux.

Pourquoi tout le monde la croit ? pensa Sirius en se recroquevillant sur le sol en attente de la punition qui allait tomber. La voix de sa mère retenti, froide, dénuée de sentiment :

« Sirius », lança-t-elle implacable. « Tu déshonneur notre famille. Tu resteras dans ta chambre jusqu’à demain », ajouta-t-elle sans même le regarder. « Viens Bella, retournons en bas ».

Sa jeune cousine suivit ses parents non sans tirer la langue à Sirius. Elle allait jusqu’à le narguer en présence des parents. Quand la porte fut refermée le jeune sorcier jeta son Dragon contre la porte en bois massif avant de se mettre à sangloter sentant en lui une colère grandissante et un sentiment d’injustice pesant. »

Repoussant le souvenirs Sirius referma la porte brutalement et s’avança dans le couloir visant directement l’escalier pour voir sa chambre. Il fut bien vite arrêté par Kreattur. L’évadé se stoppa net une grimace de dégoût se formant sur son visage.

« Pousse-toi » grinça-t-il amer.

L’Elfe de maison lui rappelait sa mère, en gros tout ce qu’il détestait ici. Empoignant un parapluie il l’ouvrit et repoussa la créature qui l’incendiait et revendiqué la gloire des Black. Heureusement que le tableau de sa mère était couvert… Il aurait été prit d’une crise cardiaque ! Lentement il monta les marches se promettant de décrocher tous les tableaux qui trônaient sur le mur. Des oncles, des tantes, ses parents, son frères, ses cousins et cousins. Il en avait la nausée. Arrivé devant ce qui avait été sa chambre il hésita quelques secondes avant d’actionner la poignée et d’y entrer. Tout était… comme avant. Poussiéreux certes mais rien n’avait bougé. A croire que plus personne n‘y était entré, ce qui était surement le cas. Il s’avança dans la pièce regardant les marques sur les murs qui indiquaient qu’un jour il y avait eu nombre de photos, de posters surement d’une équipe de Quidditch fétiche. La trace d’un lit et de quelques meubles étaient aussi apparentes mais c’était tout. Aucuns vêtements, pas de jouets, pas de photographies… Aucuns souvenirs. Faisant marche arrière pour redescendre il vit quelque chose dépasser de sous la fenêtre, il s’en approcha et l’ouvrit délicatement pour récupérer ce qui était une photo. On y voyait Sirius et Nymphadora sourire et se courir après. Sirius portait une perruque blonde et du maquillage sommairement appliqué. Sa cousine, elle, arborait une épée ou une baguette Sirius ne s’y attarda pas et poursuivait un Boursouf apeuré. Un sourire illumina le visage triste et fermé de Sirius et il descendit en courant les escaliers sans prêter attention à l’Elfe. Il trouva un bout de parchemin égaré et écrivit un petit mot pour sa cousine :

Chère Nymphadora,

Rends-toi là ou tu n’as jamais été la bienvenue.
Je t’y attends,

Ton cobaye préféré.

Avec un peu de chance elle comprendrait, Sirius se devait d’être prudent. La fenêtre ouverte il siffla le hibou qui le suivait depuis Pré au Lard et lui remit la missive lui indiquant de trouver Tonks et de la lui remettre. Une fois qu’il eût disparu de son champ de vision le Sorcier referma la fenêtre et s’attela à commander de la nourriture et des vêtements sous un faux nom. Le coffre de la famille Black était rempli, bien qu’il est était renié son argent y était étrangement toujours. Une chance pour lui qui devait se terrer ici pour un temps. Sortant une photographie de sa poche il la regarda quelques secondes avant de la ranger bien en sécurité.

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EDITE KATH; j'ai déplacée le sujet car la section du QG est plus destiné aux discussions et préparation de plan ou de révélation d'information entre les membres, non pour le rp... Désolé. Wink

Edite : Erf OK :/

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

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- Flashback : 1978 -

La petite fille avait cinq ans. Elle avait des cheveux roses qui lui arrivaient au-dessous des épaules, un visage en forme de cœur, une expression sincère de joie, un regard lumineux et surtout, elle ne tenait pas en place. Normal, dans pas moins de dix minutes ils allaient recevoir de la visite. Son cousin. Il lui avait promis de venir aujourd'hui. C'était son anniversaire ? Il venait toujours pour son anniversaire. Il ne l'oubliait jamais. Il lui apportait toujours un cadeau. Cette année elle se demandait ce que ce serait. En tous les cas, ses parents ne parvenaient pas à la contenir tellement excitée elle était. Elle était sur le rebord de la fenêtre et lorsqu'elle entendit un bruit de moteur dans la rue, son regard se porta immédiatement vers cette direction. C'était luiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

« Maamaaaaan il arrive ! » Elle se précipita vers sa mère pour la tirer en avant, tout en dérapant au passage sur le tapis mais se rattrapant de justesse. Mais sa mère était leeeeeeeeeente ! Elle n'allait pas si vite à son goût alors elle partie vers la porte d'entrée sans lui laisser le temps de réagir !

Hop, trop tard, avant même que sa mère ne l'ait rattrapé, Nymphadora avait déjà disparu du salon, telle une petite bolide, en direction de la porte. En se haussant sur la pointe des pieds, elle arrivait tout juste à ouvrir la porte, chose dont elle était très fière et depuis qu'elle arrivait au niveau de la poignée, elle ne manquait pas de le dire à tout le monde. Tiens, justement, son cousin ne le savait pas encore ! Oh, il fallait qu'elle lui dise ! Oh oui ! La dernière fois qu'il était venu, elle était encore trop petite pour arriver au niveau de la poignée. Quoiqu'il en soit, la petite fille avait déjà ouvert la porte et s'était précipitée dehors tandis que de leur côté, ses parents parvenaient tout juste au niveau de l'entrée du salon. Ils se regardèrent, dépités et légèrement amusés. Cette petite avait trop d'énergie à revendre... Espérons qu'elle devienne plus tranquille en grandissant.

« Siriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii... » et à peine que le jeune homme de dix-huit ans était descendu de sa moto qu'elle lui avait sauté dans les jambes pour les serrer très fort. Oui... Elle n'était pas encore assez grande pour arriver à sa taille donc, la pauvre petite faisait comme elle pouvait. Son cousin la fit sauter dans ses bras, comme d'habitude, ce qui avait pour habitude de la faire rire aux éclats, alors que sa mère attendait sur le pas de la porte, un châle autour des épaules. Elle salua avec plus de réserve mais avec chaleur son cousin et lui demanda de rentrer. Chose qu'il fit.

Nymphadora le harcela de questions dès qu'ils furent installés dans le salon. « Cadeaaaaau, tu as pas oublié hein, hein ?? C'est mon anniversaire ! Tu oublies jamais ! Hein que tu oublies jamais ?! » Elle dû s'y reprendre à plusieurs fois parce qu'il aimait apparemment la faire attendre...

Il se dit sans doute qu'il l'avait suffisamment fait patienter et sortant un petit paquet long et rectangle, il le lui donna. Fronçant les sourcils avec curiosité, Tonks s'assit en tailleur à même le sol et entreprit de déchirer le papier cadeau pour découvrir plus vite ce qui s'y cachait. « Oh... » fit-elle d'une petite voix tout en relevant les yeux vers sa maman en lui montrant devant les yeux ce qu'elle avait eu. Une baguette ! Une vraie baguette ! Elle se releva, sauta au cou de son cousin et l'enserra presque à l'étouffer. « Youpiii, je suis une sorcière !! Je peux faire de la magie ! Regarde-moi maman ! » Le regard de la fillette brillait avec tant d'émotion que personne n'eut le courage de la contredire en lui disant que pour faire de la magie, elle devrait attendre d'avoir l'âge qu'il fallait pour entrer à Poudlard. Et puis de toutes façons, elle avait déjà fait de la magie. Elle avait eu sa première manifestation magique seulement quelques mois auparavant.

Oh... Et elle faisait même des étincelles quand on la remuait ! La petite fille s'amusa avec pendant bien les deux heures suivantes. Evidemment, elle entraîna son cousin par la main et lui dit qu'il allait faire le méchant monsieur qui faisait du mal à quelqu'un – d'imaginaire mais il fallait faire comme s'il était là ! - et puis, elle, elle venait sauver le monsieur ! Avec sa baguette de grande avec laquelle elle pouvait faire de la vraie magie ! Oh cela allait être amusant...

Ils s'amusèrent ainsi pendant plus deux heures. La plus fatiguée n'était sûrement pas Tonks. Finalement, elle finit par être calmée et par rester assis sur le canapé du salon à côté de son cousin. Les moments où elle était calme était tellement rares qu'il fallait en profiter. Non, maintenant elle était en train de parler de choses sérieuses, avec une expression très sérieuse sur le visage évidemment! Et oui, elle savait être sérieuse. « Plus tard j'utiliserais ma baguette et je ferai peur aux méchants ! Et puis, les gentils, comme ils sont gentils, et bien ils seront sauvés. Et puis les méchants, ils feront plus de mal aux gentils, parce que c'est pas bien... C'est pas bien de faire du mal... Ma maman et mon papa me le disent toujours, que c'est pas bien. On est punis. Ma maman, elle me punit toujours quand je fais quelque chose qui faut pas... Alors je punirai aussi les méchants s'ils font du mal ! » Et elle hocha plusieurs fois la tête en signe de « Si, si, c'est pas bien » comme si elle essayait de convaincre ainsi son cousin. « Mais toi tu es gentil. Donc je te ferai rien. Si, si » Elle le regarda un instant et alla le serrer dans ses petits bras. Son papa, sa maman, son cousin. Cela faisait trois personnes qui étaient gentilles et puis, plus tard, ben elle les protègerait ! Avec sa baguette ! Sa baguette de grand.

Elle avait toujours eu foi en lui...

C'est pour cela que, deux ans plus tard environ, elle ne comprit par pourquoi elle ne le vit pas venir pour son anniversaire. Il ne manquait jamais le rendez-vous. Elle était restée à la fenêtre jusqu'au soir et son père avait presque dû la traîner pour qu'elle aille se coucher. Elle ne comprenait pas pourquoi Sirius n'était pas venu la voir... Que s'était-il passé ? Ses parents lui dirent juste qu'il avait eu un empêchement. En réalité, il ne viendrait pas parce qu'un drame était survenu dans la famille Potter quelques mois plus tôt et Sirius avait été condamné pour le meurtre de ses meilleurs amis...

Plus tard, elle comprendrait... Mais elle ne pourrait pas admettre qu'il soit un meurtrier.

*°*

La petite fille avait bien grandi, aujourd'hui. Elle avait également bien avancé dans la vie. Elle était Auror. Elle approchait bientôt des trente ans. Enfin, elle avait vingt-sept ans, était fiancée à Remus Lupin, une personne au cœur d'or qui était cependant condamné à se transformer en loup-garou une fois par mois. Elle avait bien changé. Elle s'était assagi évidemment. Elle n'avait cependant jamais abandonné ses objectifs de petite fille. Toujours fidèle à elle-même, elle n'avait jamais abandonné ses valeurs. Elle combattait les méchants et protégeait les gentils. C'était son métier. Elle défendait la vérité, combattait le mensonge et la haine. Elle n'avait également jamais accepté que son cousin puisse être coupable de ce pour quoi il avait été enfermé à Azkaban....

La tête posée entre les mains, elle réfléchissait. Elle était pensive. Depuis quelques jours, quelques semaines, Sirius Black était en fuite. Il s'était échappé. Echappé d'Azkaban. C'était plutôt rare. Personne normalement ne s'y échappait. Comment était-ce possible ? C'était un mystère que personne n'avait résolu. Il était recherché dans le pays entier, une prime était mise sur sa tête. Elle devait le trouver... Elle devait lui parler. C'était important. Elle devait savoir. Déjà elle devait savoir ce qui s'était passé, et ensuite elle voulait l'aider à se cacher si elle en avait la possibilité. Avait-il déjà contacté Remus ? Elle n'avait pas demandé au lycan. Sans doute qu'il serait cependant la première personne qu'il avait cherché à retrouver... Réfléchissant, elle se dit qu'elle pouvait toujours aller le lui demander. Elle devait connaître la vérité, non pas qu'elle le pensait coupable. Mais comment le retrouver ? Où se cachait-il ? Où était-il en ce moment ?... Au ministère, elle ne disait mot sur toutes ses pensées bien entendu. Quand bien même aurait-elle soutenu qu'elle était certaine qu'ils poursuivaient peut-être la mauvaise personne, ils ne l'auraient pas entendue. Mais pour elle, il ne pouvait pas être coupable... Elle essayait alors de mener son enquête seule, sans rien dire à personne. Jour et nuit, elle s'acharnait à recueillir les plus maigres informations, mêmes les témoignages faux de gens qui prétendaient l'avoir aperçu.

C'est alors qu'elle reçut un hibou auquel elle ne s'attendait pas. Elle sursauta presque quand elle se rendit compte qu'un hibou s'était posé devant elle sur son bureau et qu'il lui mordillait le doigt gentiment afin de lui signaler sa présence. Tonks ne connaissait pas ce hibou et elle fut intrigué. Elle défit le morceau de parchemin qui était accroché à la patte de l'oiseau et déplia le parchemin. Elle laissa échapper une exclamation de surprise qu'elle masqua en partie en ayant le réflexe de mettre sa main devant la bouche. Elle évita ainsi de s'attirer tous les regards intrigués des Aurors trop curieux.

Chère Nymphadora,

Rends-toi là ou tu n’as jamais été la bienvenue.
Je t’y attends,

Ton cobaye préféré.

Ton cobaye préféré... C'était Sirius, elle en était sûre. Elle l'avait déjà entendu s'appeler ainsi. Au surnom, la jeune femme ne put s'empêcher d'esquisser un sourire amusé. Elle sentit son cœur manqua un battement alors qu'elle reconnaissait l'écriture ce qu'elle lisait le message. Relevant la tête, elle jeta quelques coups d'oeils autour d'elle, comme pour vérifier que personne ne regardait pas là. Puis, elle referma d'un geste vif le dossier sur lequel elle travaillait et elle se leva. Repliant le parchemin et le rangeant dans sa cape, elle se hâta de sortir du quartier général pour se diriger vers les ascenseurs et vers la sortie du ministère.

Là où elle n'avait jamais été la bienvenue. Evidemment c'était les Black. Sa mère ayant été reniée de la famille après son mariage d'avec un sorcier né-moldu du nom de Ted Tonks, il était évident que l'endroit où elle ne serait jamais la bienvenue c'était dans l'antre des Black. Et puis, c'était aussi logique que ce soit là car à présent, la maison devait sûrement appartenir à Sirius... Même si ce devait être sans grande joie.

A peine fut-elle sortie du ministère qu'elle s'enfonça dans une ruelle moins fréquentée en face de l'immeuble du ministère et elle transplana direction Square Grimmaurd. Elle atterrit dans le parc, en face. Le traversant à grands pas, elle se rendit là où devait se trouver la maison. Elle se planta devant l'emplacement où elle pensait qu'elle se trouvait, sans être certaine que c'était bien là l'endroit. Elle n'y avait jamais mis les pieds encore. Sa mère ayant été reniée dès son mariage avec Ted, plus jamais elle n'y avait remis les pieds et donc il en était de même pour sa fille dès que celle-ci naquit. D'ailleurs, Andromeda n'aurait jamais voulu qu'elle y mette les pieds... Sa mère pouvait être très protectrice, encore plus que son père s'il l'on pouvait dire.

Quoiqu'il en soit, elle se trouvait au niveau de deux maisons ayant pour numéro 11 et 13 donc le 12 était forcément là, caché. Elle pensa fortement à la maison qu'elle désirait voir apparaître – sans grandes convictions – sans être certaine que cela allait marcher. C'est alors que les deux maisons s'écartèrent lentement l'une de l'autre et au lieu de faire laisser apparaître un espace vide entre chaque, c'est un mur de brique qui apparut et bientôt un mur avec des fenêtres puis une porte. Youpi. La jeune femme se mit à avancer vers le numéro 12,,, Cette maison lui fichait une sacrée trouille. Ainsi, c'était là qu'avait habité les Blacks... Hm, sa mère étant la cousine de Sirius, elle n'avait donc pas les mêmes parents n'est-ce pas ? Toute la famille Black habitait-elle dans la même maison ? C'était impossible n'est-ce pas ? Son père, Ted, avait un frère et une sœur et ils n'habitaient plus ensembles depuis longtemps. Tout comme ses cousins... Ils n'habitaient pas dans la même maison. Tandis qu'elle posait la maison sur la poignée de la porte, Nymphadora sentit son cœur se mettre à battre encore plus fort, comme s'il avait voulu sortir de sa poitrine. Elle essaya de penser à autre chose, de ne pas penser à cette horrible maison à la décoration lugubre... Sans compter qu'elle devait être abandonnée depuis de nombreuses années, alors cela était encore moins rassurant.

Finalement, elle entra dans le hall. La lumière du dehors vint éclairer un peu le hall bien qu'une pénombre presque irréelle venait baigner le corridor. Par le sang de salamandre, cette maison faisait encore encore plus peur qu'elle l'avait pensé. Et cette décoration... Comment avaient-ils pu vivre dans « ça » ? C'était horriblement triste... Sombre et triste. Tellement que son humeur fut elle-même imprégnée – le rose habituel qu'elle gardait pour ses cheveux s'était sensiblement fané. Brr... Il faisait froid en plus. Forcément, elle ne devait pas avoir été chauffée depuis bien des années. Il serait bon d'allumer un bon feu dans la cheminée – en espérant qu'il y ait du bois et que ce dernier ne soit pas humide.

Elle commença, avec précaution, à avancer le long du couloir, jetant des coups d'oeil furtifs autour d'elle, regardant droit devant vers l'escalier qui se trouvait en face et qui montait vers les étages. Où était Sirius ? A l'étage ? Elle n'osait pas appeler de peur de réveiller quelque fantômes contenu dans cette vieille maison. Savait-on jamais... Malgré ses précautions pour marcher, elle ne fit pas attention à la jambe de troll se trouvant presque en travers du chemin qui servait de de porte-parapluie. Elle n'était encore jamais entré là, elle ne connaissait donc pas non plus son existence. Son regard fixait de plus le haut de l'escalier, tentant de percer l'obscurité et donc, pendant ce temps, elle ne voyait pas se qui se trouvait en bas. Elle lâcha une exclamation de surprise lorsqu'elle trébucha sur un objet et qu'elle s'affala au sol de tout son long, tombant le nez dans la poussière. Le boucan qui en résulta fut intolérable. Un horrible hurlement à vous glacer le sang retentit dans le couloir et elle était persuadée qu'on pouvait l'entendre dans toute la maison. De confusion, ses cheveux se mirent soudain à rougir tandis qu'elle se relevait tant bien que mal et que le portrait de la vieille Walburga se mettait à vociférer des insultes envers les sang-impurs...

« TRAITRES, SANG IMPURS, VILS VOLEURS, COMMENT POUVEZ-VOUS VENIR SOUILLER CETTE MAISON, LA DEMEURE DE MES NOBLES AIEUX ?! VERMINE, SALETES ! RESIDUS DE POURRITURE ET D'ABJECTION... VOUS SEREZ TOUS BRULES! »

Etc. Etc... Les insultes se poursuivirent tandis que Nymphadora, n'ayant rien comprit sur le coup de ce qui venait de se passer, se faisait toute petite devant sa grande-tante d'un coup. Quand elle était petite, Sirius lui avait un peu déjà dit comment était sa mère de même qu'Andromeda, mais en réalité, elle était encore pire que ce qu'elle avait imaginé. Et encore, ce n'était qu'un tableau ! Livide subitement, elle vit les rideaux sur le côté du tableau et attrapant les pans, elle essaya de les refermer mais sans y parvenir. C'était comme si les rideaux étaient contrôlés par une autre force qui les empêchaient de se refermer !

Ça, c'était de l'arrivée discrète. On ne pouvait pas faire plus discrète à vrai dire. D'après vous, Sirius n'aurait-il pas dû la prévenir plus tôt non qu'il y avait une folle furieuse qui se mettait à hurler dès l'instant que l'on faisait du bruit ?! Ah il allait l'entendre tiens ! Enfin... dès qu'elle... Aurait... Remis ce... FICHU RIDEAU... En place ! Pensa t-elle, légèrement haletante par l'effort.

Enfin, pas sûr encore qu'elle se mette vraiment à lui crier dessus si vous voulez mon avis...

HJ : Oh putain 4 pages word... ._.

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

12, Square Grimmaurd [Tonks&Sirius] 134691Quothbiopic

- Flashback : 1976 -

«C’était un soir de Noël. Sirius devait avoir dans les seize ans, il venait à peine de quitter la maison pour vivre avec James et pour tout dire ça avait été l’évènement le plus merveilleux de toute sa jeune vie. Le jeune sorcier s’était sentit revivre, son visage avait retrouvé des couleurs, ses cheveux leur brillance et un sourire illuminait constamment son visage juvénile qui faisait tomber toutes les filles. Comment expliquer le bonheur qui enflait en lui chaque fois qu’il passait la porte de la maison ? Chaque fois qu’il voyait James ? C’était inexplicable, comme une deuxième chance, une deuxième vie, une deuxième famille. Ce soir là il avait été gâté par les Potter, il avait reçu un nouveau ballais de la part des parents de son ami, un cadeau inestimable à ses yeux. James lui avait offert un poster d'un des meilleurs joueurs de Quidditch de l'époque ainsi qu'un vif d'or qu'il avait du chapardé à l'école. Rémus lui avait fait envoyé un exemplaire neuf du Le "Quidditch à travers les âges", il n'avait eu aucunes nouvelles de Peter ces vacances là. Et même Lily lui avait envoyé un petit quelque chose: une Beuglante lui intimant d'être un peu moins arrogant et sur de lui, petit mot que Sirius avait accepté en riant. Il commençait à mieux la connaitre désormais et il la taquinait au possible lorsque James était absent, ce qui était rare.Alors qu’ils finissaient leur repas de Noël, une dinde farcie, des Chocogrenouilles, du jus de citrouille agrémenté de bièraubeurre, un christmas pudding et tout pleins de bonnes choses dont Sirius s’était empiffré, il se leva de table et esquissa un sourire vers son meilleur ami.

« Je dois passer voir Tonks » déclara-t-il. « Je reviens dans la nuit », ajouta-t-il après avoir débarrassé son assiette et avoir piqué quelques Chocogrenouilles.

Passant donner un baiser à Mme Potter le jeune sorcier les salua, grimpa dans sa chambre et récupéra un paquet qu’il avait caché sous son lit le rangeant dans un sac qui trainait au sol. Il dévala les marches d’un pas rapide, prit sa veste sur le porte-manteau salua de nouveau sa famille et grimpa sur sa moto qui l’attendait sagement dans la cour et démarra en trombe s’envolant vers la lune argentée qui brillait dans le ciel. A cette vision ses pensées se tournèrent vers Rémus. Bientôt la pleine Lune… Ils allaient devoir retourner le voir. Même en dehors de Poudlard James et lui-même n’abandonnaient jamais Lunard. A chaque Pleine Lune ils étaient au rendez-vous, Sirius avait son lot de cicatrices mais ça lui été égal. L’amitié était bien plus importante que toutes différences, que toute douleur. Comme son Animagus le prouvait le sorcier était loyal et fidèle et ne pouvait se résoudre à trahir un ami quitte à mourir pour lui. Qu’importe la raison. Il ne savait pas encore ce qui l’attendait… Continuant sa course sous les étoiles il arriva rapidement au dessus d’une jolie maison entourée d’arbre et de plantes. Même du haut des nuages elle respirait le bonheur, la joie et l'amour tout le contraire de la demeure des Black. Entouré d'un jardin, elle était lumineuse et vivante. Sirius aimait beaucoup y passer certains après-midi. Il stoppa sa moto un kilomètre avant pour ne pas risquer d’éveiller sa cousine et son mari et s’approcha de la maison à pieds. Quand il arriva sous la fenêtre de sa cousine il sangla sur son dos le sac qui lui avait permit de transporter le paquet avant de grimper sur le lierre qui serpentait sur le bois. En quelques secondes il se retrouva sur le bord de la fenêtre de Nymphadora, la chambre était plutôt bien rangée malgré quelques jouets trainant sur le sol, souvenirs d'une journée à jouer avec. Nymphadora avait toujours adoré les mises en scène s'amusant avec ses peluches comme elle s'amusait avec Sirius, les déguisant, les maquillant, les coiffant. Prémissent de son pouvoir futur surement. Il posa ses jambes à l’intérieur et la regarda dormir. Elle était craquante du haut de ses trois ans. Une vraie chipie malgré son âge. Dès le premier jour Sirius l’avait adoré. Il avait craqué sur elle au premier regard. Il s’en rappelait encore : il avait été convié à la naissance de Nymphadora, comme toute sa famille, et il avait été le seul à répondre à l’invitation. Il avait pu ainsi profiter de sa petite cousine sans que personne ne lui reproche quoi que se soit. Il s’était extasié devant elle, relevant toutes les ressemblances qu’elle avait avec sa maman, riant à chacune de ses mimiques. C’était un peu comme avoir une petite sœur pour le jeune sorcier de treize ans. Mettant le souvenir de côté Sirius s’approcha du lit de sa cousine et lui caressa doucement les cheveux avant de murmurer son prénom.

« Nymphadora » souffla-t-il en essayant de retenir le sourire involontaire mais non moins sincère qui transfigurait son visage chaque fois qu’il la voyait.

La petite grommela et se retourna plusieurs fois avant d’ouvrir les yeux. Elle regarda la forme au dessus d’elle battant des cils avant de reconnaitre son cousin. Elle hurla son nom et lui sauta au cou le faisant basculer sur le lit et écrasant au passage la montagne de peluche qui tous les soirs la regardé s’endormir et veillé sur son sommeil. Sirius lui rappela que ses parents dormaient et qu’il fallait rester silencieux un peu comme s’ils étaient Aurors et qu’ils devaient pourchasser un méchant. Nymphadora acquiesça avec sa petite bouille avant de montrer du doigt le sac de Sirius et de lui demander ce qu’il y avait dedans.

« Un cadeau pour la plus merveilleuse des petites filles ! » répondit-il avec un sourire espiègle en l’ouvrant.

La Lune éclairait juste assez la pièce pour ne pas allumer la lumière ce qui tombait bien, ainsi il allait éviter de réveiller les parents de sa petite cousine. Sortant le paquet il le tendit à Tonks et attendit patiemment qu’elle l’ouvre. Il l’avait à peine scotché sachant qu’elle aurait eu du mal à ouvrir un paquet avec ses petits doigts s’il avait été enrubanné. La petite fille en sorti un chien noir comme l’ébène ainsi qu’un album photo contenant certains des moments qu’ils avaient vécu ensembles ainsi qu’une photo de lui, James et Rémus en train de se chamailler. Il y avait aussi des images de ses jouets préférés, des dessins qu’elle et lui avaient réalisés et plusieurs pages blanches.

« Tu pourras le compléter toi aussi » lui dit-il en voyant sa mine déçue. « Tu pourras prendre une photographie du chien. Il s’appelle Sirius » ajouta le sorcier en lui piquant la peluche.

Il la fit voltiger dans les airs quelques instants avant de s’arrêter en voyant sa cousine qui riait et sautait sur le lit pour la récupérer. Entendant du bruit en bas il grimaça et embrassa la petite sur la joue et lui laissa les quelques Chocogrenouilles qu’il avait prit chez James.

« Je reviendrai vite. Pense à moi. » lui murmura-t-il. « Oh et ne mange pas trop de Chocogrenouilles » ajouta-t-il malicieux sachant qu'elle n'y résisterait pas.

Il lui ébouriffa les cheveux avant de passer par la fenêtre juste à temps. Les parents de Tonks venaient d’ouvrir la porte se demandant d’où venait le bruit. Ils ne trouvèrent que la petite serrant très fort une peluche dans ses bras. »

Le rêve de Sirius fut interrompu par un bruit assourdissant, comme si tout venait de s’écrouler dans la demeure. Il sursauta et se releva rapidement près à se défendre si un rôdeur était entré. L’horrible cri de sa mère le stoppa net dans son élan. Bon Dieu il l’avait presque oublié… Il se précipita dans le couloir alors que la peinture hurlait toutes sortent d’injures :

« TRAITRES, SANG IMPURS, VILS VOLEURS, COMMENT POUVEZ-VOUS VENIR SOUILLER CETTE MAISON, LA DEMEURE DE MES NOBLES AIEUX ?! VERMINE, SALETES ! RESIDUS DE POURRITURE ET D'ABJECTION... VOUS SEREZ TOUS BRULES! »

Une fois dans le couloir il aperçu une jeune femme aux cheveux rouges maugréant et tirant sur le rideau qui retenait d’habitude sa « mère » prisonnière. Se précipitant à ses côtés à s’activa à tirer le rideau de toute ses forces.

« Il est temps de dormir mère » hurla-t-il furieux.

« FILS INDIGNE ! RENÉGAT, TRAITRE, COMMENT OSES-TU SOUILLER NOTRE MAISON !? SALETÉS, INGRATS. POUR… »

Mais Walburga n’eût pas le temps de finir sa phrase que Sirius parvint à refermer le rideau étouffant ses cris. Kreattur venait de faire son apparition, ses grands yeux en admiration devant Mme Black devinrent sombres quand il vit la jeune Tonks et Sirius. Il marmonna quelques paroles avant de se faire jeter dehors à coup de bottes par Sirius. Dieu qu’il le détestait cet être insignifiant ! Sirius n’avait jamais était le parfait exemple de vertu et de gentillesse il fallait se l’accorder. Se grattant les cheveux il resta quelques secondes sans bouger fixant le vide. Il avait perdu l’habitude de voir des gens et parfois son esprit était ailleurs. C’était une sorte de protection, grâce à cela il avait pu échapper aux Détraqueurs, ainsi qu’à son Animagus bien sur. Sans ce don que lui avait fait Rémus sans le vouloir le Sorcier n’aurait pas survécu et il ne serait resté de lui qu’une coquille vide sans émotions, sans vie ni âme. Ça lui filait des frissons d’horreur ! Sirius sans sa personnalité ce n’était plus Sirius ! Se reprenant il se tourna vers sa cousine préférée et la regarda abasourdi. Et bien ça alors. Elle avait grandit…. Il n’en revenait pas. Elle avait toujours sa couleur de cheveux bien que cette fois-ci elle tirait plus sur le rouge que le rose mais soit. Son visage était très ressemblant et en même temps différent peut-être avait-elle utilisé son don pour parfaire son apparence à ce qu’elle rêvait d’être. Lui-même n’aurait jamais changé son physique. Sirius avait toujours était un bel homme, l’égérie de l’école devant James qui de toute façon n’avait d’yeux que pour Lily. Rémus lui était bien trop timide pour remarquer une fille bien que, d’après Sirius, il y avait eu plusieurs Poufsouffle qui le suivait et l’abordait sous prétexte de ne pas avoir comprit un devoir. Il est vrai qu’avec ses cicatrices le jeune Loup avait des airs de baroudeurs qui devaient en faire tomber plus d’une. Enfin le plus important était que son ami avait rencontré l’âme-sœur et qu’il était heureux. C’est tout ce qui comptait aux yeux de Black. S’il avait su il aurait présenté Rémus bien plus tôt à sa cousine. Quoique… Ils avaient une sacrée différence d’âge non ? Comme souvent depuis son incarcération le sorcier se laissait envahir par ses souvenirs et ses pensées dérivaient souvent ce qui rendait le dialogue parfois difficile. La torture n’avait rien arrangé à l’affaire, Sirius étant perturbé dans sa jeunesse grâce à la douceur et l’amour de ses parents qui ne lui montraient que honte et méprise. Le Ministère avait sa façon pour faire parler les meurtriers et ce n’était pas vraiment beau à voir. Étrangement personne ne s’était prit la peine de concocter une potion de vérité. Voir Sirius en train de rire bêtement et nerveusement devant un trou béant, douze morts et un doigt miraculeusement intact ainsi que les paroles de Peter avaient suffit comme preuves. Quoi de plus normal me dirait vous. Ne sachant trop comment allait réagir sa cousine ni ce qu’elle pensait de lui Sirius n’osa pas bouger malgré qu’il eût envie de la serrer contre lui.

« Bonjour Nymphadora » réussit-il à dire un sourire pointant sur son visage.

Il se félicita d’avoir rencontré Rémus un peu plus tôt. Il était donc présentable, barbe coupée, cheveux propres, veste bordeaux, gilet et chemise. Sa cousine allait donc avoir une bien meilleure image de lui contrairement à celle qu’avait eût Rémus. Il aurait eût envie d’avoir un cadeau pour elle mais il n’avait pas eût le temps de faire des achats à part fouiller dans les poubelles il n’avait guère pu faire autre chose depuis sa sortie de prison. Il espérait qu’elle ne lui en tiendrait pas vigueur. Ah mais si ! Il avait la photographie qu’il avait trouvé dans sa chambre. Ça lui ferait peut-être plaisir. Il était fou et étrange de voir que même après vingt ans de séparation Sirius avait toujours le réflexe d’avoir quelque chose à offrir à sa cousine. Comme s’il lui été redevable de quelque chose, comme s’il ne savait comment lui prouver son amour et son attachement d’une autre façon. Elle était sa petite merveille, la sœur qu’il aurait désiré avoir, peut-être même la fille qu’il aurait voulu et pu avoir s’il n’avait pas du finir sa vie en prison.

« Tiens regarde ce que j’ai trouvé » lui dit-il en essayant d’être le plus détendu possible.

Il lui rendit le cliché avant de se rappeler les paroles de Rémus vis-à-vis de leur relation toute nouvelle. Émut il ajouta rapidement.

« Oh et félicitation pour toi et Rémus. Vous formez un joli couple »

Sa voix était toujours éraillée, son débit extrêmement rapide et nerveux, ses gestes imprécis mais pleins de tendresse. Quelqu’un qui ne le connaissait pas l’aurait jugé d’hyperactif, ce qui était surement le cas après avoir vécu enfermé dans une cellule avec vu sur l’océan et un couloir sordide, sale, poussiéreux et emplit de cris déchirants.

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

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… Et pendant qu'elle essayait de venir à bout de Walburga Black, j'ai nommé la mère de Sirius, et bien quelqu'un lui vint lui venir en aide. C'est grâce à cette personne que le corridor retrouva son calme. Elle avait à peine entendu les bruits de pas précipités dans les escaliers et puis quelqu'un se rapprocher pour lui venir en aide. Elle avait toutefois entendu une voix – rendue plus grave et rauque que dans son souvenir ce qui était normal – mais évidemment, elle n'avait pas le temps de tourner la tête vers l'origine de la voix. Pfiouuuu. Elle n'avait jamais vu de sa vue la terrible Walburga Black mais aujourd'hui, elle en était ravie. D'ailleurs, elle n'avait jamais ressenti l'envie de la voir un jour donc comme ça c'était fait. Lorsqu'enfin le silence revint et que la jeune femme put souffler enfin, elle posa les yeux sur l'individu qui était intervenu et ouvrit grands les yeux.

Elle observa un long moment l'homme qui lui faisait face. Plus vieux évidemment, les traits plus creusé également et le teint plus pâle... Forcément, après avoir passé vingt au trou dans une cellule noire. A vrai dire, elle avait complètement oublié l'idée de lui hurler dessus. Après vingt, revoir quelqu'un, c'était... C'était bizarre. Elle avait sept ans – l'âge de raison comme elle avait aimé à cette époque le rappeler à tout bout de champ – quand les Potter avait été assassiné. Elle avait sept ans quand Lord Voldemort avait été anéanti par un petit bébé âgé d'un an. Elle avait sept ans lorsque, accusé de trahison envers les Potter, Sirius avait été enfermé vingt ans durant... Il avait alors vingt ans. Elle ne l'avait pas vu cette année-là pour son anniversaire et, comme si la peluche qu'il lui avait offert un jour de ses trois ans pouvait connaître la réponse, elle l'avait interrogée. Evidemment, la peluche représentant un chien noir du nom de Sirius, ne pouvait pas lui répondre et cela l'avait tant frustrée qu'elle l'avait enfermée pendant trois jours dans l'un des tiroirs de sa chambre. Elle avait fini par l'en sortir, tout honteuse de l'y avoir laissé tant de temps. Le pauvre... Elle lui avait manqué. La peluche ne l'avait ensuite plus quittée...

Il restait tout de même quelque chose de l'ancien Sirius, même si ce dernier avait beaucoup changé. Azkaban avait laissé ses traces. Elle n'aurait su dire quoi. Il suffisait parfois de l'observer attentivement pour lui trouver le regard vide, les gestes un peu nerveux. Il n'empêche qu'elle se doutait qu'il avait certainement dû se laver et se changer depuis son évasion parce que sinon il paraitrait sûrement beaucoup plus négligé. Chose qu'elle n'avait jamais été dans sa jeunesse, de ce qu'elle se souvenait. Il avait toujours pris soin de son apparence. Un an de prison, ça changeait, mais alors vingt ans... Par Merlin, elle avait encore l'image du Sirius presque encore adolescent qu'elle avait vu pour la dernière fois et les deux images, dans sa tête, ne pouvaient s'empêcher de se superposer l'une sur l'autre. Ce n'était pas comme un père, non, qu'elle l'avait toujours considéré, parce qu'il l'aurait eue quand même un peu trop jeune. Non, c'était plutôt comme un grand frère. Et puis, elle n'avait jamais eu de frères et sœurs ; elle était fille unique alors cela tombait bien finalement. Un grand frère oui plutôt...

Elle le vit alors sortir quelque chose de sa poche, quelque chose qu'il lui tendit et la jeune femme baissa le regard vers l'objet en question. C'était une photographie. Elle penserait presque qu'il se sentait obligé de lui offrir quelque chose à chaque fois qu'ils se voyaient. Elle avait passé cet âge depuis longtemps. Elle ne tiendrait pas rigueur à quelqu'un s'il ne lui offrait rien. Elle n'était pas une enfant pourrie gâtée comme le fils Malefoy par exemple... Ses parents la gâtaient raisonnablement. Mais à moins que ce soit une façon de se faire pardonner ? Pardonner d'avoir cessé d'être venu la voir ? Mais ce n'était pas sa faute... Cela, elle l'avait compris depuis longtemps.

« Tu sais que je n'ai plus trois ans ? Comme quand tu es entré par la fenêtre de ma chambre en pleine nuit pour venir m'apporter cette petite peluche que j'ai toujours. Donc tu n'es pas obligé de m'offrir encore quelque chose ! Je n'vais pas aller faire un caprice ! » fit-elle, un léger sourire amusé au coin des lèvres. Tiens, elle avait zappé qu'il l'avait appelée par son prénom tant détesté...

Et oui, elle n'avait plus trois ans... Mais vingt ans de plus. Elle était vraiment une femme, même si elle restait treize ans plus jeune que lui. Que Remus aussi évidemment. Cela avait d'ailleurs été l'un des obstacles qu'il lui avait longtemps répété concernant le fait qu'elle ne pouvait pas s'accrocher à lui. Sauf qu'elle s'en fichait de l'âge... Et puis, était-ce vraiment important quand on aimait ? Ce n'était rien du tout treize petites années. Il y avait bien pire... Et puis le plus important restait de s'aimer. Quand elle y réfléchissait, treize ans ne représentait pas grand-chose. Pas pour elle en tous cas. Cela n'avait jamais constitué en un obstacle infranchissable. Certes, elle était bien contente de ne pas l'avoir rencontré avant car peut-être que sinon, il aurait été plus récalcitrant à être en couple avec quelqu'un qu'il avait vu alors qu'elle n'était qu'une enfant. Non, vingt-trois ans c'était parfait. Elle était majeure. Majeure et elle savait ce qu'elle voulait. Elle ne faisait plus de caprices d'enfant. Elle était majeure et vaccinée et commençait déjà à être indépendante de ses parents.

Tiens, d'ailleurs, voilà qu'il lui parlait de Remus justement. La jeune femme sentit ses joues s'empourprer tandis qu'il terminait en disant que tous deux formaient un joli couple. Son regard se mit à briller et ses cheveux reprirent une couleur bien rose qu'elle aimait. « M... Merci... » fit-il brusquement intimidée. Cela signifiait donc qu'il l'avait déjà vu dans les jours passés... Ils avaient parlé et puis il lui avait parlé d'elle... Elle se demanda subitement ce qu'il avait pensé sur le moment et si Remus lui avait parlé plus longuement d'elle... « Ça... Ça fait un peu plus d'un an maintenant... » Pourquoi le rose ne parvenait-il à quitter ses joues ?Elle joua avec ses mains nerveusement. Le revoir après vingt ans, normal que cela soit perturbant. On ne savait plus ce qu'on devait faire.

Elle était contente qu'il le prenne bien. Le fait qu'il approuve en quelques sortes la relation entre elle et son meilleur ami, cela restait très important pour elle. Il était le seul membre de la famille Black -outre sa mère – dont l'opinion importait le plus. Elle esquissa un sourire avant de baisser les yeux pour jeter un œil sur la photographie qu'il lui avait donné et elle l'observa un moment. Celle-ci représentait l'Ordre du temps où ils étaient jeunes. Elle devait donc bien remonter à vingt ans.

Il y avait Sirius ; évidemment elle le reconnut tout de suite. Il était jeune, et comme elle s'en souvenait. Il y avait James et Lily... Elle les reconnut pour les avoir déjà vu en photos dans des livres évidemment. Dumbledore, Hagrid... Facilement reconnaissables. Ses yeux s'arrêtèrent ensuite sur un homme aux cheveux mi-longs et châtains clairs, au regard torturé mais tellement doux et chaleureux... Elle le reconnaitrait entre mille. Et qu'il était mignon ! Elle resta absorbée un instant par la photo. « Oh... Remus... », ne put-elle s'empêcher de murmurer. Elle releva les yeux vers son cousin, légèrement amusée. « Il avait les cheveux longs ! Mais... » Elle s'interrompit. Elle baissa les yeux vers la photo puis les reporta de nouveau sur Sirius. Elle se doutait que cette photo devait avoir beaucoup d'importance pour lui. Elle ne savait pas... Elle ne pouvait pas accepter... Cela la touchait énormément mais s'il le voulait, il pouvait la garder... C'était la sienne après tout...

« Tu sais tu peux la garder si tu veux... C'est la tienne et c'est sûrement très représentatif pour toi donc... Je ne voudrais pas te la prendre... »

Elle lui tendit la photo, attendant de voir ce qu'il allait faire...

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

Un peu déstabilisé par sa réponse Sirius se passa une main dans les cheveux. Il n'avait pas encore retrouvé toute sa prestance, toute sa confiance en soi et toute sa répartie. Les relations humaines n'étaient plus son fort et il voulait à tout prix faire plaisir à ses amis. Finalement il esquissa un sourire à l'évocation de cette nuit-là.

« Tu t'en souviens encore ? » demanda-t-il flatté et attendrit. « J'espère que tu ne la pas trop torturée », ajouta-t-il en sachant que Tonks aimait beaucoup s'amuser avec ses peluches.

Jusqu'à ses sept ans, âge ou Sirius ne l'avait plus revu il avait toujours aperçu la peluche en parfait état. Jamais il ne l'avait vu la torturer, la maquiller, la coiffer, l'utiliser comme appât ou une quelconque autre utilisation. Il l'avait souvent vu s'endormir avec et devait l'avouer il adorait ça. C'était un peu comme si une partie de lui avait toujours vécu près de sa cousine et non pas en prison. Il avait pu en quelque sorte veiller sur ses nuits, ses rêves et son sommeil. Reprenant son sérieux il fronça les sourcils tout en réfléchissant à ce qu'elle venait de lui dire.

« Oh je sais bien oui », murmura-t-il. « Mais j'ai encore cette habitude tu sais. Il m'arrivait souvent de regarder le ciel le jour de ton anniversaire en pensant à ce que j'aurai pu t'offrir », lui révéla-t-il. « Malheureusement au fil du temps j'ai perdu mes... repères. Mais je n'ai jamais oublié ton anniversaire. Foi de Black », ajouta-t-il en retrouvant son sourire, celui qui illuminait son visage.

Sirius s'approcha lentement d'elle espérant ne pas l'effrayer. Il la regardait de haut en bas s'amusant à chercher ce qu'elle avait pu modifier de son apparence. Cela faisait travailler sa mémoire défaillante. Il remarqua d'ailleurs que parler de Rémus venait de changer la couleur de ses jolis cheveux. Le rose avait toujours était sa préférence. Le sorcier s'en souvenait comme si c'était hier. Robes, bijoux, cheveux, maquillage, peluches, chambre, papier peint, couvertures, meubles. Il avait faillit en faire une indigestion, même dans ses dessins elle utilisait énormément de rose. Une vraie princesse. Et c’était comme ça qu’il l’avait traité. Sa voix le fit sortir de ses pensées et il la vit rougir à nouveau. Et bien c'était plus qu'un flirt cette histoire, Sirius en était ravi. Son Loup méritait tout le bonheur possible et désormais il y veillerait. Sa vie n’avait jamais été rose, son enfance avait été houleuse et Sirius le savait. Il avait voulu protéger son amis des dangers extérieurs et avait compris avec le temps que c’était impossible et qu’il se devait de le laisser vivre, qu’il devait accepter les erreurs et les douleurs de son ami, que c’était ça qui le ferait grandir.

« Tu n'as pas à me remercier », répondit-il en secouant la tête. « Je suis enchanté que mon meilleur ami est trouvé en toi celle qui lui permet de s'accomplir en tant qu'homme. Peut-être vas-tu réussir à le rendre moins timide ! » ajouta-t-il en l'écoutant. « Et bien j'en ai raté des choses », marmonna-t-il un peu déstabilisé. « Bah… J'espère que je n'ai pas raté votre mariage ! » lui dit-il abruptement sans mâcher ses mots.

A la base Sirius n'avait jamais été très diplomate et ce n'était pas après vingt ans de prison que ça allait changer. Bien au contraire. Il mettait souvent les pieds dans le plat et bien que parfois cela puisse gêner souvent c'était grâce à cela qu'ils parvenaient à réellement lâcher ce qu'ils avaient sur le cœur. La voyant nerveuse le sorcier s'approcha et posa un son pouce sur sa joue avant d'attirer entre ses doigts une mèche de ses cheveux roses. C'était pour lui une façon de se prouver qu'elle était réelle. Qu'elle était là, près de lui et que ce n'était pas une vision délirante de son esprit torturé. Combien de fois avait-il rêvé ces moments là ? Combien de fois s'était-il réveillé en sueur encore enfermé après avoir rêvé qu'il était libre, qu'il retrouvait sa famille, ses amis et même James. oh James... Pourquoi était-il parti si vite ? Lâchant la mèche de Tonks il plongea ses yeux dans les siens alors qu'elle prenait la photo qu'il lui avait remit. Il espérait qu'elle apprécierait ce qu'elle y verrait. Surement reconnaitrait-elle certaines personnes. Dumbledore, Maugrey peut-être, Rémus, Lily, James, les Londubat, Hagrid... Tellement de personne qui avait marqué sa vie, son adolescence, son enfance, le début de sa vie adulte et qui aujourd'hui devait le croire coupable d'une horreur sans pareille. Quand les yeux de Nymphadora se posèrent sur Rémus son regard changea du tout au tout. Sirius la regarda mi-amusé mi-attendrit. Nul doute qu'elle était folle de lui. Comment définir le bonheur qui l'envahissait suite à cette vision ? Sirius avait toujours eu un grand cœur, le bonheur de ceux qu'il aimait avait toujours été un peu comme le sien. Il pouvait entrer dans de fortes colères de même qu'il pouvait éprouver de la joie de façon démesurée. Sirius faisait tout dans l'extrême mais ça faisait son charme.

« Il n'a pas vraiment changé le vieux Loup », lança-t-il en riant.

Un rire qui faisait légèrement penser à l'aboiement d'un chien. Comme quoi à force de se transformer en chien il en avait prit certaines caractéristiques.

« C'était la mode à cette époque. Nous étions tous si jeunes », murmura-t-il dans un souffle en regardant la photographie qui s'animait.

On pouvait y voir des visages souriants, les couples étaient bien vite reconnaissables. C'était avant le drame... Avant leur mort... Avant que le chaos ne prenne place dans sa vie. C'était une époque sombre et pourtant si heureuse. Il avait tout, tout pour lui. Jeunesse, famille, amitié, toute une vie devant lui. Tout avait été gâché en une fraction de seconde. La vie était tellement fragile. Clignant des yeux il releva le visage vers la jeune sorcière. S'apprêtant d'un sourire il haussa les épaules avant de faire le tour du couloir d'un rapide regard.

« Et bien... Je ne sais pas trop. La maison à besoin d'un bon coup de neuf. Je suppose qu'en retirant quelques tableaux... » dit-il en les regardant. « Voir tous, je pourrai trouver une place pour cette photographie », ajouta-t-il en se tournant vers elle le visage rayonnant. « Mais je vais te demander une faveur. J'aimerai que tu me laisses l'occasion de prendre une photographie avec toi pour l'avoir toujours à mes côtés. Oh et que tu me ramènes l'album pour que je vérifie si tu as accomplit la mission que je t'avais confié », dit-il avec un clin d'œil espiègle.

On pouvait presque entrevoir le Sirius d'avant la prison. Son sourire était identique, son regard aussi ainsi que certaine de ses mimiques. On pouvait aisément deviner qu'il avait était beau plus jeune.

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

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Bien entendu qu'elle s'en souvenait. Son cousin avait, toujours, l'habitude d'apparaître avec le plus d'originalité possible. Il passait souvent par la fenêtre, lui ramenant à chaque fois un petit quelque chose. La petite fille s'était prise à guetter toutes les nuits sa fenêtre. Même après qu'il fut enfermé, elle se levait les soirs et se rendait sur le rebord de la fenêtre, repensant à toutes les fois où elle l'avait vu disparaître par cet endroit. Elle prenait avec elle la peluche en forme de chien noir, la serrait contre elle et ils regardaient tous les deux dehors. Oh oui, elle y avait fait attention à cette peluche ! Il était son petit compagnon... parce qu'à cause de son don, elle n'avait pas beaucoup d'amis moldus, contrairement à ce qu'on pourrait penser. Les enfants disaient d'elle qu'elle était bizarre. Sa mère lui avait recommandé de ne pas changer de couleur de cheveux à l'école, mais comme elle ne contrôlait pas son don encore, alors c'était difficile.

Un jour, elle avait perdu son calme et avait répondu à l'un des garçons de sa classe qui avait embêté l'une de ses amis : ses cheveux étaient devenus rouges feu et tout le monde l'avait alors regardé étrangement. La petite fille n'en avait fait que plus rougir. Elle s'était enfermée dans les toilettes et n'en était ressortie que lorsque son institutrice était venu la chercher... Celle-ci avait pris rendez-vous avec ses parents mais quelle explication pouvaient-ils lui donner concernant le fait que leur fille avait changé de couleurs de cheveux dans un accès de colère ? Alors elle avait changé d'école. De toutes façons, elle refusa d'y retourner parce que dans les jours qui suivirent les élèves de sa classe ne faisaient que lui demander comment elle avait fait « ça », et si elle pouvait recommencer encore devant eux... Elle avait l'impression d'être à la foire, ou au zoo et que c'était elle l'animal que l'on regardait. Alors ses parents acceptèrent qu'elle change d'école et elle fit bien attention à ne pas être trop proches des gens. Lorsqu'elle était entrée à Poudlard, c'était différent. Les gens furent surprit au premier abord par son don mais ils le connaissaient même si c'était très rare. Ils ne la regardèrent plus comme étant quelqu'un de « bizarre »... Juste quelqu'un d'unique. Bien que les seuls yeux devant lesquels elle avait jamais souhaité être unique, était ceux de ses proches. Personne d'autres. Pour Remus, pour sa mère, pour son père, Sirius... Pour Charlie fut une époque.

« Je ne torturais jamais mes peluches voyons... Et je dois avouer que nous nous sommes souvent tenus compagnie ! »

Son regard s'était brouillé d'émotion lorsqu'il lui avait dit qu'il n'avait jamais oublié son anniversaire, même quand il avait été à Azkaban – bien qu'il avait évidemment un peu perdu la notion du temps. Il lui avait même dit qu'à chaque fois en regardant vers le ciel, il avait pensé longuement à tous les cadeaux qu'il aurait pu lui offrir ! Elle esquissa un sourire lorsqu'il en appela à la foi des Black. Il disait souvent cela lorsqu'il promettait quelque chose... Vingt ans d'Azkaban ne lui avait pas fait perdre tous ses repères ou alors il commençait à retrouver ses vieux réflexes. « Je te crois... » fit-elle simplement. Et elle le croyait aussi innocent... Il n'en était pas le cas pour ses parents. Evidemment qu'ils ont cru eux aussi qu'ils s'étaient trompés, ou que Sirius avait 'menti' sur une partie de lui-même... Elle savait par exemple que sa mère s'était sentie extrêmement déçue. Mais elle, jamais... Tonks n'y avait jamais cru.

Lorsqu'il se rapprocha d'elle, avec une lenteur extrême comme pour ne pas l'effrayer, la jeune femme fronça les sourcils. Elle avait l'impression qu'il l'observait de haut en bas avec une extrême attention, comme pour se rendre compte de ce qui avait vraiment changé chez elle... Enfin, il devait y en avoir pas mal quand même si l'on tenait compte du fait que la dernière fois qu'il l'avait vue, elle n'avait que sept ans. Elle avait même plus changé – et surtout grandi – que lui n'avait changé en vingt ans. Normal... Ce qu'elle avait changé ? Elle n'avait rien changé. Elle aimait rester naturel... Elle jouait évidemment sur quelques petites choses, mais jamais en tous les cas, elle ne changerait son apparence pour ressembler à ces poupées trop parfaites qu'elle avait parfois vu dans les magazines moldus de son père. Ce n'était pas cela le naturel pour elle...

Elle n'aimait pas en faire trop. C'était difficile à dire l'apparence réelle qu'elle avait. Toute enfant déjà – et surtout à l'adolescence qui est la période où l'on se cherche -, elle s'en était juste choisi une et n'en avait plus changé... Elle s'était approprié une identité. Parce que c'était l'un des inconvénients à être métamorphomagie : on était jamais vraiment nous-mêmes. Ou plutôt, on pouvait ressembler à n'importe qui. On ne pouvait pas savoir ce que serait notre apparence réelle. Sauf en dormant où l'inconscient se relâchait et nous révélait les secrets de notre corps... La nuit, c'était là où elle ressemblait le plus à ce qu'elle ressemblait en vrai. Seuls ses parents pouvaient le dire, eux qui l'avaient vue dormir le plus souvent quand elle était enfant. (et donc Sirius aussi...) C'était ce qu'elle était, sans user de métamorphomagie.. Elle tenait beaucoup à sa mère en réalité, aux Blacks... mais elle n'aimait pas justement leur ressembler … Elle aimait sa propre indépendance dans ce domaine et puis elle détestait ressembler à une famille qui avait rejeté sa mère juste parce qu'elle avait épousé un sorcier d'ascendance moldue. Son père était vraiment un chic type. Quelqu'un de très drôle et avait un cœur très généreux. Mais il y avait des choses que les Blacks ne comprendraient jamais. Alors au fil des ans, elle s'était forgée sa propre identité. Sa propre apparence. Quelqu'un qui la caractérisait vraiment ; quelqu'un qu'elle voulait être et ainsi, elle était devenue cette personne. Elle était elle.

Elle sentit son cousin poser un pouce sur sa joue et d'un coup elle se souvint qu'il le faisait souvent ça, quand elle était petite ! Sans doute sa façon à lui de montrer qu'il tenait aux gens ? Il attrapa une mèche de ses cheveux – étrange. Sans rien dire, elle le laissa faire. Peut-être voulait-il juste s'assurer qu'elle était bien là, réelle? Remarque, après ces vingt années où il n'avait connu que la seule présence des Détraqueurs, cela devait lui faire tout bizarre de revoir des êtres bien vivants. Des membres de sa famille, des amis à lui... Elle lui sourit, comme pour le rassurer. Oui, oui elle était bien là. Il était vraiment sortit de prison ! Et il n'y retournerait pas, ils allaient le cacher. Ils allaient finir par trouver des preuves et par l'innocenter... Cela n'effacerait pas les vingt dernières années mais mieux valait tard que jamais.

En attendant, elle baissa de nouveau les yeux sur la photographie et observa encore les personnages qui bougeaient. Dumbledore, toujours la même expression, toujours le même sourire bienveillant. Remus... Il n'avait pas non plus beaucoup changé en y regardant de plus près – outre les cheveux -. Son visage était le même, son regard n'avait pas non plus changé. Tonks n'avait pas connu cette époque-là, mais ces personnages lui souriaient, l'invitait à venir, à s'approcher. Ils lui souriaient. C'était une époque... C'était lointain. Sirius avait raison, il n'avait pas vraiment changé le « vieux loup » - même si, il n'était pas vieux ! N'allez pas lui dire cela surtout ou sinon il allait finir par remettre sur le tapis son fameux « Trop vieux, trop pauvre, trop dangereux » -. Elle releva légèrement le visage en laissant apparaître un sourire tout en acquiesçant lentement. Puis, elle repensa à ce qu'il avait dit plus tôt, et elle répondit avec un léger sourire amusé...

« Oh, j'ai bien fini par réussir à lui faire admettre qu'il n'avait pas le droit de s'interdire d'être normal à cause de ce qu'il était, alors j'ai bon espoir qui sait de le rendre moins timide! Tu sais que j'ai toujours su être très persuasive ! » Et surtout persévérante... « Mais surtout je t'interdis de redire le mot 'vieux' devant lui, tu vas lui remettre ces idées dans la tête! » Elle ne tenait pas vraiment à devoir recommencer depuis le début ! « Et puis, d'abord, vous n'êtes pas si vieux... » Elle demeura pensive un instant. « Vous êtes juste plus matures. Enfin, hum... » Elle resta un instant à l'observer puis... « Remarque, c'est à voir pour toi parce que je sais qu'à vingt ans déjà tu avais toujours l'esprit d'un gamin de dix ! » Elle laissa un rire lui échapper avant de le regarder affectueusement. Azkaban l'avait pas mal changé physiquement, mais il y avait certaines choses qui n'avaient pas changé. Comme son regard ou son sourire.

Il ajouta ensuite que c'était la mode à l'époque, d'avoir les cheveux longs. Oui, en regardant bien, plusieurs personnes sur la photo avaient les cheveux longs. Son père n'avait jamais eu les cheveux ainsi par contre ; Andromeda n'aimait pas qu'ils le soient trop. Elle disait que cela faisait négligé... Tonks ne partageait pas cet avis. En tous les cas, sur Remus, cela lui allait bien ! Comment ça elle n'était pas très objective ?

« Tu n'arrives pas en retard pour le mariage du tout puisque ce n'est pas encore fait ! Je sais. Tu seras le témoin de Remus !! » s'exclama t-elle, presque sur un ton euphorique. « Et moi, heu.. Je... Et bien, Azmaria sera mon témoin. » Azmaria, c'était sa meilleure amie. Sirius arrivait à temps en plus puisque cela ne faisait que quelques semaines que Remus s'était décidé à lui demander de l'épouser... Elle l'avait attendu pendant si longtemps, elle l'avait espéré, et puis par elle ne savait par quel miracle il s'était décidé à la demander en mariage ! Elle n'en revenait pas encore. Le bonheur qu'elle ressentait était inexprimable et elle allait partager ce jour-là avec toutes les personnes qui lui était le plus cher. Même Sirius pourrait être là... Quoi de mieux ?

Elle observa ensuite de nouveau la photo sur laquelle les personnages bougeaient, lui souriait. Certaines personnes, aujourd'hui, n'étaient plus là. D'autres l'étaient encore mais plus en état de se souvenir qu'à un moment ils avaient fait partie de l'Ordre et qu'ils s'étaient battus. Les Londubat par exemple. Quelle triste histoire, elle en avait entendu parler évidemment... Torturés par sa détraquée de tante. Bellatrix. Cette folle lui faisait à la fois peur et la mettait également en colère. Elle ressentait ces deux sentiments à son égard... De la colère, et aussi de la peur. Mais pour protéger ceux qu'elle aimait contre elle, alors elle surmonterait sa peur et était prête à se battre même contre elle...

Et bien sûr, sur cette photographie, il y avait James et Lily. Deux personnes qu'elle aurait aimé pouvoir connaître. Ils avaient l'air si gentils. Ils s'étaient sacrifiés pour leur fils... Ils représentaient un exemple pour elle. Si elle avait des enfants et qu'elle devait choisir entre survivre ou se battre pour offrir un monde meilleur à ses enfants, alors elle choisirait de se battre. Cette photographie ne lui appartenait pas. Ce n'était pas son passé à elle... Elle était bien plus importante pour lui que pour elle et puis, chaque fois qu'elle viendrait ici, elle pourrait la voir quand elle le voudrait...

Puis, après un rapide regard aux alentours, Sirius sembla vérifier quelque chose. Tonks sut de quoi il s'agissait lorsqu'il reprit la parole pour dire que la maison avait besoin d'un bon coup de neuf et qu'enlever quelques tableaux voire tous serait une bonne idée... Nymphadora jeta elle-même un coup d'oeil aux différents tableaux aux murs – tout aussi sinistres et poussiéreux les uns que les autres et lentement, elle hocha la tête. Son regard étincela lorsqu'il lui demanda la faveur de prendre une photo avec elle et puis aussi quand il lui rappela la promesse qu'il lui avait fait tenir. Enthousiasme, la jeune femme répondit :

« Bien sûr. Je te l'apporterais la prochaine fois. Et ça pour être rempli, il est rempli ! Je n'ai pas failli à ma mission ! » De cette façon en plus, elle aurait l'impression de lui faire partager les années de son enfance qu'il avait raté à cause de son incarcération à Azkaban... « Et bien sûr pour la photo. Si tu as un appareil photo là maintenant, on peut la prendre tout de suite même ! Mais tu as faim ? Tu as mangé au moins ? Il ne faut pas te laisser abattre ! Après toutes ces années où tu n'as sûrement pas mangé à ta faim ! Et puis, demain je te ramène une bonne grande boîte de Chocogrenouilles et de pleins d'autres friandises, et du chocolat ! Tu as en effet manqué beaucoup de choses, il va falloir te réhabituer à tout ça ! » … Oui là d'accord, cela faisait juste un peu mère couveuse. « Et puis au ministère, je peux les lancer sur des mauvaises pistes pour qu'ils te recherchent toujours aux mauvais endroits et le plus loin possible... Par exemple à l'étranger ! Et ce jusqu'à ce que l'on parvienne à prouver que tu es innocent. » Elle finit par interrompre le long débit de ses paroles puis le regarda. Elle n'avait pas fait attention d'avoir parler autant. Finalement, si elle se mettait brusquement à déballer tout d'un coup, c'était peut-être pour éviter de trop penser à l'émotion qui lui nouait la gorge et le fait de pallier au vide qu'avait creusé toutes ces années entre eux. Elle se mettait souvent beaucoup à parler quand elle se sentait mal à l'aise. Oui, la plupart du temps avec les gens, c'était l'inverse.

Finalement, faisant le premier pas, elle se rapprocha et finit par serrer son cousin dans ses bras. Comme elle le faisait quand elle était toute petite... Sauf qu'elle n'était plus aussi petite. Elle avait toujours été assez tactile et n'avait jamais ressenti aucun embarras à avoir de tels gestes d'affection. « Je suis contente que tu ais pu t'échapper... Tu m'as manqué. » Elle ne savait pas par quel miracle, mais il était encore en vie et c'était le plus important !

Elle ne savait en effet pas qu'il était un Animagi, personne ne le lui ayant jamais dit. Voilà... S'il avait eu encore un doute jusque là, il ne pouvait plus penser maintenant qu'elle avait des doutes sur son innocence, n'est-ce pas ? Il était même très clair qu'elle ne l'avait jamais cru coupable, qu'il était toujours resté celui qu'elle avait connu... Elle le relâcha enfin, s'écarta (et il put enfin recommencer à respirer !) puis elle reprit, un ton beaucoup plus joyeux alors qu'elle se plantait les mains sur les hanches et qu'elle observait le corridor de long, en large et en travers en arrêtant ses yeux sur les tableaux poussiéreux.

« Et puis, pour cette maison, si on peut enlever tous ces tableaux, je suis partante pour t'aider !... C'est d'un lugubre ainsi que cette tapisserie affreuse, brrr... Mais tu es sûr que ta 'chère' mère n'a pas fait en sorte qu'on ne puisse pas les enlever ?... Enfin, déjà il faudrait commencer par nettoyer les sols... » Elle soupira légèrement. « Malheureusement, je n'ai pas hérité du don de ma mère pour les sorts de nettoyage. » Non, là, elle tient de son père...

Elle resta songeuse. Ce serait dommage si la vieille Walburga avait en effet ensorcelé les tableaux pour qu'ils ne se décrochent jamais. Cette maison avait pourtant bien besoin d'un nettoyage de fonds et d'un renouveau dans sa décoration...

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

12, Square Grimmaurd [Tonks&Sirius] 959089tumblrlcgwg0MDXl1qa2tjwo1500

« Je l'espère bien », dit-il avec un faux air sérieux. « Elle était là pour vieller sur toi. Et je dois t'avouer qu'elle à très peur du noir et de la solitude ».

Sirius était content que son cadeau ait plu à la jeune Tonks bien qu'il aurait préféré pouvoir faire plus pour elle que de lui offrir un peu de son temps. Mais la voir heureuse, épanouie, accomplie et en bonne santé lui suffisait pour le moment bien qu'il sache que rien ne pourrait effacer vingt ans d'absence. Il aurait mieux faire de réfléchir avant de poursuivre Peter ! Jamais il n'aurait pu croire que cet être replet et gras pouvait lui jouer un tour pareil. Il se souvenait de son attitude à l'école.

C'était leur première année à Poudlard. Sirius avait rencontré James dans le train et ils avaient tout de suite sympathisé. Aucun des deux ne savaient vraiment qu'ils étaient apparentés bien que se soit une évidence. Les Sangs purs s'éteignant petit à petit il n'était pas compliqué de se trouver un mariage ou une alliance en commun. Néanmoins ce n'était pas le souci des deux compères. Une fois la répartition de leur maison faite, et après l'hésitation du Choixpeaux à l'encontre de Sirius ils avaient eu la chance d'entrer à Gryffondor. Ce fut là qu'ils rencontrèrent Rémus, un jeune homme d'apparence fragile, timide et introverti. Rapidement ils se lièrent d'amitié et James & Sirius jurèrent de le protéger et de prendre soin de lui. Ensemble ils étaient les idoles de Poudlard. Jeunes, beaux, intelligents, brillants même joueur de Quidditch pour deux d'entre eux. Tout allait pour le mieux. Puis ils rencontrèrent Peter. Sirius s'était toujours demandé pourquoi le Choixpeaux l'avait envoyé à Gryffondor : il était petit, médiocre, banal, peu malin et toujours intéressé. Il avait besoin de protection, d'être avec plus fort que lui et, par jeux, par lassitude de l'entendre couiner, ou simplement avec le temps, ils l'acceptèrent dans leur groupe. Peter effectuait les basses tâches, obsédé par le talent d'Attrapeur de James et par la facilité avec laquelle Sirius arrivait à obtenir ce qu'il voulait des femmes. Le rat les suivaient partout où ils allaient, poussant des cris qui répugnait Sirius. Pourtant ce dernier l'avait aidé quand il en avait besoin bien que leur lien soit très différent de celui qu'il entretenait avec Rémus et James. Mais à cette époque il était trop imbu de lui-même, trop fier, trop arrogant et centré sur lui-même pour y voir clair. Et puis Peter caché bien son jeu… Jamais personne n’aurait pu penser qu’il puisse se retourner contre ses meilleurs amis. La preuve, Sirius en avait prit pour vingt ans.

Ses souvenirs mit de côté le Sorcier planta ses yeux sombres dans ceux de sa cousines qui avaient changé d'expression. Il avait grandement envie de la serrer dans ses bras, de la faire tournoyer dans les airs comme avant mais il savait que c'était impossible. Elle avait grandit, la petite fille avait laissé place à une belle jeune femme et Sirius ne savait plus trop comment s'y prendre. C'était un peu comme s'il ne savait plus comment se comporter en société. Enfin tout ce qui était important était qu'il avait réussi à retrouver ceux qu'il aimait et que eux le croyait innocent. C'était le principal, un peu comme si un poids lui avait été enlevé et qu'il se sentait bien léger. Même l'affreuse ambiance et les horribles souvenirs de cette maison ne le touchaient plus. Et puis avec un bon coup de peinture... Peut-être que s'il engageait quelqu'un... Oui Sirius n'aimait pas vraiment faire le ménage, ça n'avait jamais été son passe-temps favoris surtout que d'habitude cette tâche revenait à Kreattur qui était devenu fou avec le temps, la solitude et l'enfermement. A cette pensée le sorcier grimaça de dégout. Il ne l'avait jamais réellement apprécié. Il était fourbe et admirait que trop sa mère et son frère, que lui-même détestait. Tous à Serpentard... Lui avait été la honte de la famille à l'instar des Sang Mêlés qui selon eux pourrissait le nom des Black de part leur présence. Sirius était bien content de leur avoir échappé surtout à la présence de Bellatrix sa cousine maudite.

Alors que le sujet Rémus était remit sur le tapis, ce qui était bien normal au vu de l'amour que lui portait Tonks, le Sorcier posa un regard amusé sur la photographie qu'elle tenait toujours entre ses mains. Secouant ses boucles brunes il esquissa un sourire amusé à ses propos.

« Dommage que tu ne l’aies pas connu plus jeune, ça lui aurait fait du bien de rencontrer quelqu'un comme toi. » Quelqu'un de très têtu. « Bon, bon d'accord », capitula-t-il en levant les mains devant lui. « Je serai sage promis. » Pas si vieux ? Un peu quand même ! Surtout qu'il avait gâché les plus belles années de sa vie, toute sa jeunesse. Éclatant finalement de rire il accepta, bon joueur, sa remarque. « C'est peut-être pour ça qu'on s'est toujours si bien entendu. Il est vrai que peu de gens aurait joué au méchant sorcier avec leur petite cousine préférée », ajouta-t-il avec un regard espiègle.

Combien de fois s’était-il laissé entrainer dans le jardin revenant couvert de boue. Combien de fois était-il resté coincé dans un arbre, s’était-il laissé maquiller, coiffé, déguisé. Combien de fois avait-il joué un rôle, surtout celui du méchant ? Quand elle enchaina sur le mariage un sourire illumina le visage de Black. Ça lui rappelait celui de James et Lily, ce jour là avait été magique. Son ami était resplendissant, son rêve s'accomplissait enfin. Quasiment toutes les nuits à Poudlard James lui parlait de Lily Evans. LA fille la plus belle, la plus intelligente, la plus jolie, la plus intéressante, blablabla. Pour le taquiner Sirius lui avait dit que s'il ne l'invitait pas au bal c'était lui qui allait s'en charger et que James regretterait toute sa vie de ne pas l'avoir fait avant. Et ça avait marché ! Il était sorti de la salle commune en courant dérapant sur le sol et s'était planté devant la jeune sorcière, les cheveux encore plus ébouriffés que d'habitude pour lui demander d'être sa cavalière. Et, chose surprenante, elle avait accepté, un air de dédain sur le visage certes mais quand même. Les insultes de Severus avaient fait mouche et Lily avait surement voulu le provoquer en acceptant l'invitation de Potter. Mais le résultat était là, ils avaient eu ensembles Harry et maintenant ils vivaient en lui. Sa voix se brisa sous le coup de l'émotion et il du s'y reprendre à deux fois pour répondre.

« Et bien ça... » murmura-t-il. « Je... Merci, ça me touche énormément. Et cette fois-ci promis je ne vous quitterai pas ! » ajouta-t-il la voix tremblante sous le coup de l'émotion.

Il était rare que Sirius montre ses sentiments, généralement c'était le rire et la colère qui dominait chez lui. Mais Azkaban l'avait rendu fragile, et la moindre chose qui le poussait vers le futur et le bonheur de sa famille le rendait heureux et émotif. Pourtant il se reprit rapidement et un sourire en coin qui était un peu sa marche de fabrique s'afficha sur son visage lui rendant sa beauté et sa jeunesse passée. Il acquiesça au prénom d'une certaine Azmaria qu'il ne connaissait pas. Perdu encore une fois dans ses pensées il songea à la cérémonie de James et Lily. Il se souvenait de son ami qui lui avait demandé conseil pour son vêtement, Sirius l'avait trouvé très élégant bien que James soit nerveux. Ça avait amusé Sirius qui lui avait ébouriffé les cheveux au grand désarroi de Lily. Mais James sans ses cheveux en pagailles ce n'était pas James et Lily le savait. Elle avait alors accepté sachant que si elle se marié à Potter elle devait avec lui récupérer le farfelu mais attachant Sirius. Avant qu’il ne se rende à l’autel Sirius lui avait glissé le vif d’or dans la poche et lui avait souhaité tout le bonheur possible. Il avait était heureux… Pendant une courte année mais ça avait surement était la plus belle de toute pour la famille Potter.

« Merveilleux », répondit-il en se félicitant de lui avoir offert l'album. C'était un peu prémonitoire comme dirait certains. Grâce à ça il allait quand même pouvoir participer un peu à la vie de sa cousine. Il allait pouvoir connaitre ses amis, voir le changement physique après son départ. Comme si une part de lui avait vécu à ses côtés pendant tout ce temps. Oui Sirius était heureux d'être ici.

Alors qu'elle parlé Sirius se déplaça dans le couloir inspectant les tableaux pour voir s'il pouvait arriver à les décoller du mur. La plupart se laissait faire malgré leurs protestations et il découvrit avec un pincement au cœur un emplacement vide. Là ou jadis il y avait sa photographie. Alors comme ça en plus de le rayer de l'arbre généalogique mère avait enlevé tous les tableaux qui indiquait qu'il avait pu vivre ici... Sirius encaissa le coup mais ne fit rien paraitre gardant un visage fermé. Plus de vingt ans étaient passés, il était temps de tourner la page, voir de fermer le livre. Réfléchissant à la question de Tonks il la laissa finir de lui parler amusé de voir qu'elle se souciait de lui. Alors qu'elle enchainé les questions il attendit patiemment bien qu'un peu surpris qu'elle eût finit.

« J'ai mangé oui », acquiesça-t-il. « Rémus m'a fait amener quelques repas de Poudlard et j'ai commandé le reste anonymement. Je suppose que ça ne tardera pas à arriver. Pour ce qui est de l'appa... » commença-t-il avant d'être interrompu par le flot de parole de Tonks. Il esquissa un sourire qui fit briller ses pupilles avant de répondre. « Je ne serai pas contre quelques Chocogrenouilles en espérant que se ne soient pas celles que je t'ai emmenée pour Noël », ajouta-t-il taquin. Elle devait les avoir dévoré le soir même la connaissant.

Redevenant sérieux à l'annonce de son travaille au Ministère, Sirius se frotta le menton ne sachant comment réagir. Rémus lui aurait dit que c'était trop dangereux mais Sirius avait toujours était une tête brûlée, et il avait souvent poussé ses amis à commettre les plus folles bêtises. Alors il accpeta. Au détriment de la vie de Tonks, au détriment de sa santé, du bébé qu'elle portait apparemment en elle sans qu'il le sache. Bref, encore une fois Sirius jouait l'égoïste sans vraiment s'en rendre compte. Rémus allait le tuer s'il apprenait qu'il mêlait Tonks à toute cette sombre histoire d'évasion, de meurtre, de mensonge et de fausse piste.

« Je veux bien oui. Avec un peu de chance je pourrai sortir plus facilement. Il me suffira de me transformer et je passerai incognito. Si en plus le monde de la magie me croit ailleurs. Merci Tonks », ajouta-t-il avant que sa cousine n'ait un geste qui lui serra le cœur.

Il la senti contre lui plus qu'il ne la vit s'approcher perdu dans le flot incessant de ses pensées. Passant ses bras autour d'elle comme un automatisme il la serra contre lui respirant son odeur. Comme quoi il y avait des choses qui ne changeaient pas malgré le temps et les blessures. Son geste déverrouilla une nouvelle porte dans l'âme meurtrie de Black et il se senti plus détendu, en sécurité et foncièrement heureux. Il ne manquait plus qu'Harry près de lui, et la présence de Rémus bien sur pour qu'il se sente complet. Enfin encore fallait-il qu'Harry veuille le rencontrer.

« Tu m'as manqué aussi », murmura-t-il doucement la laissant se reculer d'elle-même.

Se passant une main dans les cheveux il la regarda parler de la maison. Ca allait être du boulot et Sirius n'avait pas réellement envie de s'y atteler... Peut-être pourrait-il proposer sa maison à Dumbledore... Enfin si ce dernier avait reconstruit l'Ordre du Phénix... Bien sur il n'était au courant de rien, qui aurait voulu lui confier ses projets alors qu'il était le "coupable" dans l'affaire Potter. Le bras droit de Voldemort. Personne ne s'était demandé pourquoi il ne portait pas la marque des Mangemorts bien sur. Après tout il faisait le suspect idéal et l'affaire avait été étouffée si vite. Bref le coup parfait pour le Ministère de la Magie. Qui pouvait se vanter d'avoir fait enfermé un Mangemort aussi influent ? Haussant finalement les épaules il se tourna vers le tableau infernal recouvert par les rideaux.

« Aucune idée... » marmonna-t-il. « Je suppose qu'elle en aurait été capable oui... » grommela-t-il avant de regarder Tonks. « Je ne suis pas non plus très porté ménage... » avoua-t-il un peu déconfit. « Je dois t'avouer que je fuyais les tâches ménagères et que ce n'est pas aujourd'hui que ça a changé. Enfin... »

Secouant la tête il laissa tomber le ménage et se dirigea vers ce qui avait été le bureau de son "père". Il ouvrit la porte sans ménagement et y trouva Kreattur. Son regard devint noir et froid et il le jeta dehors sachant que l'Elfe avait tendance à voler des objets dans la maison. Certes il s'en fichait mais il aurait aimé retrouver l'appareil photo de son père avant que l'elfe de maison ne le lui prenne. Sirius commença donc à fouiller dans les tiroirs évitant d'ouvrir une armoire qui tremblait de façon peu rassurante. Oh et il lui fallait une baguette, et de l'argent ! Comment allait-il faire ? Bon il verrait plus tard, là l'important était de trouver l'appareil.

« Quelle maison de fou », grogna-t-il.

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

Tandis qu'elle observait alentours, elle regrettait de plus en plus ne pas être vraiment douée – comme sa mère l'était – pour les sortilèges de nettoyage. Elle aurait pu être plus utile à son cousin. Quand par exemple une cage à hiboux était sale de crotte de hiboux, on pouvait compter que cinquante pour cent de saletés pouvait se nettoyer si c'était Nymphadora Tonks qui utilisait un sort pour la nettoyer. Elle s'était bien entraînée à maintes reprises mais rien à faire, elle ne parvenait jamais à arriver au niveau de 'perfection' dont faisait preuve sa mère. Enfin, vous me direz, cinquante pour cent c'était déjà pas mal... De ce côté, elle avait bel et bien hérité du côté de son père pour qui le rangement n'était pas un des passe-temps préféré. D'ailleurs, Andromeda le lui reprochait souvent et c'était l'une des raisons de leur discordes éventuelles...

Dora savait pourtant que l'amour que ses parents se portaient était inconditionnel. Le leur aussi avait surmonter beaucoup de barrières. Sa mère, originaire d'une famille de sang-pur très riche et répartie à Serpentard ; son père, issu d'une famille modeste de parents moldus et répartit à Poufsouffle. Rien ne les prédestinaient à tomber amoureux et pourtant c'était le cas. Leur amour avait résisté à toutes les difficultés et Andromeda avait été déshonorée par sa famille pour cela mais elle avait choisi son père. Et c'était de cette union qu'elle était née... Aujourd'hui, ils étaient toujours ensembles et ils s'aimaient toujours autant. Ted pouvait se reconnaître le seul qui avait jamais vraiment pu voir vraiment dans le cœur d'Andromeda. Le seul qu'elle avait permit d'y entrer aussi loin.

L'histoire de ses parents était célèbre dans son cœur et elle en était fière. Elle avait souvent rêvé, quand elle était jeune, pouvoir connaître un jour le même amour, une histoire similaire qui saurait survivre face à l'adversité. Quand on y réfléchissait bien, son histoire avec Remus avait beaucoup de points communs avec celle de ses parents bien que pas forcément de même nature. Malgré leurs différences, elle était tombée amoureuse de lui ; malgré tout ce qui pouvait les séparer elle avait voulu de lui et elle s'était accrochée jusqu'à ce qu'il admette ses sentiments et surtout qu'il admette à lui-même qu'il avait le droit d'aimer.

Pour en revenir à ce qu'il lui avait dit concernant le fait qu'il était dommage qu'elle ne l'avait pas connu plus jeune, pour être honnête Tonks ne savait pas si elle l'aurait vraiment voulu. Parce que franchement, déjà quand elle avait vingt-trois et qu'elle venait de faire sa connaissance il n'avait pas voulu accepter longtemps de se mettre en couple avec elle, alors vous imaginez un moment s'il l'avait connu à seize ou dix-sept ans ?

« Je ne suis pas certaine que l'avoir connu plus tôt aurait été une bonne idée... » murmura t-elle simplement le regard légèrement fuyant et à peine en un murmure. « Ça aurait été plus compliqué j'ai bien peur. » Elle avait beau être particulièrement rêveuse, elle savait être réaliste aussi...

Même si cela ne dérangeait pas Tonks, ce n'était pas le cas de Remus elle en était certaine. Même si à dix-sept ans elle était majeure. Il n'en demeurait pas moins que cela aurait été beaucoup plus délicat. Enfin, ça, je l'ai déjà dit mais je tenais juste à le redire. Donc, finalement c'était mieux qu'elle ne l'ait pas connu avant. Elle ne l'avait connu que lorsqu'elle était déjà Auror ; elle venait tout juste à ce moment-là de recevoir son diplôme officiel d'Auror. Elle n'aurait pas voulu le connaître avant parce qu'elle aurait eu l'air pour lui encore plus l'air de cette adolescence à peine sortie de Poudlard. Elle ne voulait pas ; elle n'aimait pas qu'on la sous-estime ainsi sur la question de son âge à elle. Elle était peut-être jeune, ce n'était pas pour cela qu'elle ne savait pas ce qu'elle voulait.

Et non, elle était prête à le soutenir pieds et poings liés même si c'était le dernier jour de sa vie le lendemain, ils n'étaient pas si vieux que cela. C'était faux. Les gens qui affirmaient cela, c'était qu'ils n'avaient rien compris. L'important était de rester jeune dans sa tête et même si on avait raté plusieurs années de sa vie, l'on pouvait les rattraper. Quant à l'âge de Remus, elle s'en fichait et elle soutiendrait toujours ; non, il n'était pas si vieux que cela. Si on était déjà vieux à quarante ans alors c'était grave n'est-ce pas. Quarante ans c'était encore la fleur de l'âge. C'était l'âge auquel on commençait à avoir un peu plus de sagesse quant à la vie qu'on avait eu jusque là. On commençait à mûrir. Surtout pour les hommes. Sauf pour Remus qui se toutes façons possédait un état avancé de sagesse.

La jeune femme avait esquissé un sourire à la suite de ses paroles lorsque Sirius lui rappelé l'époque où il jouaient au méchant et au gentil sorcier ensembles. Avec un peu de recul, la jeune femme se disait qu'il avait bien eu du courage pour la supporter... Enfin, il n'avait jamais semblé s'en plaindre vraiment. Sirius avait été un compagnon de jeu remarquable ! Cela avait été quand même de belles années. Même s'il en avait vu de toutes les couleurs avec elle mais apparemment cela lui avait quand même manqué. L'expression de ravissement qui brilla dans ses yeux à la mention du mariage lui tira un sourire. Il devait penser au mariage de ses deux amis, James et Lily. Elle aurait bien aimé les connaître, les rencontrer... Elle savait qu'ils étaient enterrés à Godric Hollow comme tout le monde. Plusieurs fois, elle avait voulu se rendre sur leur tombes, afin de leur rendre un hommage, mais le pouvait-elle ? Elle ne les avait pas connus... Qui était-elle pour eux ? Tout ce qu'elle savait d'eux c'était qu'ils avaient été en même temps que Remus et Sirius à Poudlard, qu'ils étaient morts pour sauver leur fils, Harry... Et là, elle les avaient vus sur la photo de Sirius réunissant le premier Ordre du Phénix. Quand Sirius sourit aussi, il lui sembla retourner quelques années en arrière. Comme quoi elle avait raison : l'âge n'était que dans la tête des gens. Il n'était pas vieux, tout comme Remus. Et pour elle de toutes façons, ils ne le seraient jamais.

Elle le suivit ensuite des yeux tandis qu'il se déplaçait à travers le couloir et essayait de décrocher plusieurs tableaux, y parvenant pour certains, d'autres non. Elle restait pensive pendant ce temps, imaginait déjà tous les stratagèmes qu'elle irait inventer pour influencer le ministère à aller chercher ailleurs Sirius. Elle n'avait pas peur de se battre pour la vérité. Elle travaillait peut-être pour le ministère mais quand le ministère faisait des conneries, fallait-on toujours le suivre ? Non. Tonks n'avait jamais été un mouton. Elle aimait son travail au ministère mais avant tout elle servait la justice. Pas le ministère. Elle n'avait pas peur de se mouiller, et même s'il y avait quelque danger, ce n'était pas ce qui lui faisait peur. Ce n'était pas les autres qui décidait pour elle, c'était elle. Elle faisait ce qu'il lui semblait bon. Lorsqu'il la remercia, la jeune femme haussa les épaules et esquissa un sourire modeste. « Ce n'est rien. Ça me fait plaisir au contraire. » Elle voulait juste aider. C'était là ce qui avait été à la base de son ambition de devenir Auror. Aider. Rendre la justice, mettre les criminels en prison. Les vrais. La vie serait de toutes façons bien triste si on ne se mouillait jamais, non ? Tonks s'était toujours rattachée à cette vision de la vie.

Elle lui avait aussi manqué. Elle était contente. Elle avait l'impression de renouer avec une partie de son passé, une partie qui était resté très longtemps enfouie. Il avait même failli avoir un autre petit cousin étant donné que durant trois mois, elle avait été enceinte... Elle regrettait encore ce jour à Pré-au-Lard où elle était restée se battre. Elle ne savait ce qui s'était passé mais elle avait eu un choc sans doute : résultat, elle avait perdu son enfant. Heureusement que Remus, Azmaria, avaient été là pour la soutenir parce qu'elle avait mis des semaines à pouvoir supporter l'idée qu'elle l'avait perdue par sa faute... Elle s'était tellement fait à l'idée d'être mère déjà. Pendant des semaines et des semaines, elle était restée inconsolable. Aujourd'hui, elle commençait tout juste à pouvoir y faire face...

Perdue dans les méandres de ses pensées quelques temps alors que tous ses souvenirs d'avec son cousin affluaient dans son esprit, la jeune femme l'entendit lui répondre qu'en effet, sa mère aurait bien été capable d'ensorceler les tableaux pour que l'on ne puisse jamais les décrocher des murs. Tonks eut un sourire amusé tandis qu'il rajoutait que lui non plus n'était pas non plus très porté sur le ménage ! Mais dans un certain sens, c'était moins grave pour lui que pour elle ! Sa mère lui avait en effet toujours dit que pour pouvoir tenir une maison propre, il fallait savoir un minimum prendre soin d'une maison. La cuisine, le ménage... Tout. Cela avait toujours ennuyée Tonks bien que sa mère avait essayé de lui inculqué ces valeurs pour être une bonne maîtresse de maison. Sauf que, Tonks, ne voulait pas rester à la maison elle, pas comme sa mère ! Elle voulait devenir Auror ; avoir un travail, être indépendante. Et généralement, en rentrant chez elle le soir, complètement exténuée, elle n'avait pas très envie de passer sa soirée à faire la cuisine, à ranger la maison. Néanmoins, il faudrait qu'elle s'y mette quand même le jour où elle se marierait... !

Elle regarda ensuite Sirius s'éloigner pour se diriger vers une pièce dont il ouvrit la porte avec violence. Quelques secondes plus tard, elle vit Kreattur sortir de la pièce, visiblement chassé. La jeune femme eut un léger sourire. Il n'avait jamais aimé l'elfe et c'était réciproque ! D'ailleurs, Kreattur ne l'aimait pas non plus vraiment au vu du regard suspicieux qu'il lui lança lorsqu'il passa à côté d'elle alors qu'il rejoignit la cuisine... Tonks ne s'en formalisa pas. S'il ne l'aimait pas, il ne l'aimait pas. Elle avança jusqu'à l'entrée de la pièce pour trouver son cousin en train de fouiller dans les tiroirs. Fronçant les sourcils, elle se demanda ce qu'il recherchait. Dans un coin, il y avait une armoire qui tremblait de façon inquiétante et il ne fallut pas longtemps pour penser qu'il y avait sûrement un épouvantard là-dedans. Tonks s'évertua à ne pas s'en approcher de trop près, comme si elle avait craint qu'elle s'ouvre dès l'instant qu'elle se serait trop rapprochée d'elle. Elle ne tenait pas vraiment à ce que Bellatrix Lestrange apparaisse dans cette pièce ; une fois avait amplement suffit le jour du bal d'Halloween à Poudlard...

« Tu cherches quoi ? » demanda t-elle alors à Sirius histoire de penser à autre chose. « Je peux t'aider peut-être ? »

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

Sirius redressa la tête ses longs cheveux bruns et ondulés glissèrent le long de son visage mince et émacié, abimé par le temps et la prison. Par l'horreur et la douleur, par le chagrin et le désespoir. Il fronça les sourcils en réfléchissant quelques secondes avant de finalement hausser les épaules.

« On ne le saura surement jamais » finit-il par répondre en retrouvant son sourire. « Lunard est un vieux Loup, il a toujours eu tendance à croire qu’il valait moins que nous » marmonna-t-il. « Et c’était le contraire » ajouta-t-il en soupirant.

Oui, Rémus valait bien mieux qu'eux. Il travaillait, il n'essayait jamais d'humilier Séverus ou qui que se soit d'autre. Il n'avait pas trahit ses amis comme Sirius l'avait fait, il avait une fiancée, un travail, une vie. C'était un homme tranquille, gentil, serviable et très intelligent. Oh Sirius était brillant certes, mais il avait toujours était arrogant et trop sur de lui, tête brûlée et colérique. Il avait néanmoins une qualité : il était loyal et fidèle. Il n'avait jamais trahit ses amis et n'avait jamais donné son amitié à tout va. Étrangement ça n'avait pas suffit et beaucoup de gens avaient douté de lui après l'assassinat de James et Lily. A croire que personne ne le connaissait vraiment... Le Black renié, le Sirius seul et désemparé qui n'avait eût que James pour se raccrocher à son bout de vie misérable. Seule personne au monde qui lui donnait envie de vivre, d'avancer, d'être meilleur. Enfin tout dépendait le point de vue... Beaucoup de gens l'admirait, le jalousait, le détestait même. Les filles voulaient sortir avec lui et les garçons voulaient lui ressembler mais lui n'avait jamais eu dans sa vie d'autre but que de protéger James, que de l'aimer, que de le voir heureux. Lui et Rémus. Bien sur il y avait eu Elle. La seule qui l'avait intéressé l'espace d'un instant, néanmoins il n'avait pas vraiment eu le temps d'approfondir leur relation, la prison avait eu raison de lui : de sa jeunesse, de sa beauté, de son charisme, de sa raison, de ses espoirs, ses projets, sa vie tout simplement. Pourtant le Sirius d'aujourd'hui arrivait encore à sourire, à voir plus loin que le passé. Il avait envie de rendre heureux ses proches, de leur donner tout l'amour qui lui avait été prit. Et surtout de ne plus jamais les quitter, de ne plus jamais les perdre. Désormais il allait se battre pour rester libre. Pour revoir Harry, pour enfin le voir grandir et lui parler de son père. il lui devait bien ça enfin... si ce dernier acceptait de le voir un jour. Après tout il était en droit de le détestait, de le haïr même, voir de le tuer si tel était son désir. Si Sirius avait été moins bête Harry aurait encore ses parents, ils seraient encore en vie pour vieillir avec lui. Qu'est-ce qu'il s'en voulait. Jamais ce sentiment de culpabilité ne disparaitrait. Il en était sur. Enfin tout ce qui comptait désormais était le fait que Rémus avait trouvé en Tonks la femme de ses rêves. Sirius avait hâte qu'ils se marient et puissent concevoir un petit Louveteau. Ils avait que ça ensoleillerait encore un peu plus la vie de son ami et de sa cousine. De plus ils les voyaient très bien en parents malgré leur caractère très différent. C'était ce qui faisait leur charme et leur force. Le fait que Tonks soit têtue, dynamique et pleine de vie et Rémus plus posé, discret et sage faisait que leur couple était si solide, ils se complétaient. Et Patmol avait très hâte de les avoir tous deux réunis après de lui. Oui Sirius était plutôt possessif comme garçon.

Ses dents étaient particulièrement abimées, il fallait qu'il retrouve une baguette histoire de les réparer. Il avait envie de retrouver une apparence humaine, la prison l'avait détruit physiquement et mentalement. Et maintenant qu'il était enfin "libre" il se voulait présentable surtout s'il rencontrait des gens qu'il connaissait. Après tout il leur avait laissé une image de lui plutôt bonne, un jeune homme très beau, intelligent, sur de lui et s'il revenait ainsi il se doutait que personne ne lui ferait plus jamais confiance bien que se soit surement déjà le cas. Bref pour le moment Sirius avait envie de trouver un appareil photo. Il devait bien en avoir un non ? Bon sa famille avait plutôt tendance à faire peindre des portraits de leurs enfants, nièces, neveux, frères, sœurs ou parents. D’ailleurs Sirius en gardait un affreux souvenir. Ses parents l’avaient vêtu tout de noir de la tête aux pieds, le petit Sirius s’y sentait mal. Les vêtements étaient serrés bien que taillés sur mesure, le col l’étranglait à moitié et il l’avait coiffé, enfin ils avaient essayé. Les cheveux ondulés de Black avaient toujours eu du mal à se discipliner, un peu comme lui. Toute la matinée il avait tiré sur sa chemise essayant vainement de respirer et récoltant des claques sur la main à chaque fois qu’il tentait de s’en dépêtrer. Et lorsque le peintre était arrivé ça avait était pire, il avait du rester pendant des heures assit sans bouger sur un tabouret en bois. Un enfant de cinq ans assit, qui plus est Sirius Black il est difficile de se l’imaginer restant sage. Il n’avait fait que gigoter, pleurnicher et se faire embêter par Bellatrix qui n’en manquait pas une pour se moquer de son cousin qu’elle traité de pleurnichard, de moins que rien et autres insultes. Enfin s’était du passé, ou peut-être que non. Comment Sirius aurait-il pu savoir que sa cousine espérait pouvoir le tuer de ses propres mains ? Pauvre Sirius.

« Je.... cherche un appareil photo » grogna-t-il en ouvrant tous les tiroirs poussiéreux et rongés par les mites et autres parasites.

Des toiles d'araignées couvraient les coins de plafonds, des bestioles avaient élus domicile dans les moindre recoins. On pouvait d'ailleurs entendre leurs cris censés faire fuir les intrus. Il y avait tellement longtemps que personne n'était entré ici. Qui aurait eu envie d'ailleurs ? A part Sirius qui avait toujours de drôles d'idées. On y voyait quasiment rien dans la pièce sombre, les lourds rideaux de velours étaient tirés et la poussière volait dans le bureau, enfin ancien bureau de son père. S'y dirigeant il tira le lourd rideau...

« Zut !!!!! » grommela-t-il en se faisant attaquer par des dizaines de Doxy. « Sales bêtes » ajouta-t-il en se protégeant le visage et en essayant de les faire fuir.

Cette maison était maudite. MAUDITE ! Quelle idée il avait eu de revenir ici. En plus d'y avoir de très mauvais souvenirs il fallait qu'il supporte les bestioles, l'elfe et même les tableaux. Il était presque mieux logé en prison. Enfin... presque. Continuant de repousser les bestioles il vit enfin ce qu’il cherchait en haut d’une armoire. Un vieux, très vieil appareil photo qui avait l’air de fonctionner. Du moins il l’espérait. Il allait enfin pouvoir prendre une photographie de sa petite Tonks, enfin s'il arrivait à se débarrasser des Doxy qui avaient décidés de le prendre en chasse s'attaquant à ses cheveux et à ses vêtements, cherchant un morceau de peau à morceau pour lui glisser leur poison toxique. Sirius gesticulait comme un diable n'y voyant plus rien, les sales petites bestioles ne le lâchait plus.

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

Debout dans l'encadrement de la porte de la pièce, elle attendait que son cousin lui réponde. Il semblait chercher quelque chose, quelque chose qu'il ne trouvait. A deux, ils auraient peut-être plus de chance pour fouiller la pièce. A vrai dire, la jeune femme s'avouerait particulièrement satisfaite si elle venait à mettre sens dessus dessous la maison des Black, de la famille qui avait renié sa mère parce qu'elle avait épousé quelqu'un qu'ils n'approuvaient pas juste car il provenait d'une famille moldue. Oh ce qu'elle détestait cette famille... A l'exception de son cousin mais lui aussi en était reniée depuis longtemps. Tous les murs de la maison étaient décorés de ces horribles tableaux de personnes de la famille toutes vêtues de noirs. Que c'était triste et ils n'avaient aucun goût... ! Sérieusement, cela lui donnerait presque des envies des suicide si on l'obligeait à porter du noir à longueur de journées. Mais cela était tellement représentatif de leur esprit et de leur âme, aussi noirs que leurs desseins l'étaient.

Tonks observa autour d'elle. Pouah, il y avait des toiles d'araignées dans chaque coin de la pièce et la poussière tenait lieu de tapisserie et de tapis. Sincèrement, à quoi Kreattur servait-il ? N'était-il pas censé garder cette maison en état en l'absence de ce qu'il appelait « ses maîtres » ? N'était-il pas de sa tâche de garder cette maison propre ? Il ferait mieux de faire le ménage au lieu de dévaliser chaque pièce de la maison. Décidément, on pouvait se demander à quoi il lui servait vraiment de rester ici. Mais on ne pouvait pas lui rendre sa liberté. Il en savait sans doute trop... Tout en fouillant les couloirs, Sirius lui répondit qu'il cherchait un appareil photo. Tonks aurait bien tenté d'utiliser sa baguette et un Accio. On verrait bien alors si l'appareil était là, caché dans un recoin sombre de la pièce mais elle n'en eut pas le temps. Elle se rendit compte qu'en ouvrant un tiroir sûrement, Sirius avait libéré une dizaine de Doxys qui s'attaquait à présent à lui...

Comme apparemment, il ne semblait pouvoir s'en débarrasser, Tonks franchit le pas de le seuil de la pièce et pointa sa baguette sur les petites créatures qui avaient pris Sirius pour cible. « Immobilus. » Leurs petits couinements s'arrêtèrent instantanément tandis qu'ils s'immobilisaient en plein vol. Tonks soupira ensuite... « On se demande bien à quoi sert Kreattur. » Elle se rapprocha de son cousin pour voir qu'il avait quand même fini par trouver un vieil appareil photo. « Pas trop secoué quand même ? » lui demanda t-elle avec amusement puis, elle redevint ensuite sérieuse. Enfin, à moitié sérieuse seulement. « Bien que ça ne me déplaise pas d'avoir à sauver le Grand Sirius Black à chaque fois... il est grand temps de te retrouver une baguette... » Durant ses années en tant qu'Auror, il lui était arrivée d'en confisquer quelques-unes et c'était elle qui les avaient emmenés là où on gardait en réserve toutes celles qui avaient été enlevées à leurs propriétaires. « … Et Je sais exactement dans quel endroit du ministère on les détient après les avoir confisqués. » Sur ces mots, elle lui fit un sourire pour le moins énigmatique.

HJ :: J'le trouve trèès court O.O J'me rattrape au prochain *out*

**Arrivé(e) le :** 08/03/2012

Heureusement pour lui Tonks lança un sort et immobilisa les Doxy au grand soulagement de Sirius qui se laissa tomber sur un fauteuil. De la poussière se souleva en masse le faisant tousser et lui piquant les yeux. Maudite maison ! Il en avait eu une drôle d'idée en venant ici. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête ? Soupirant il regarda sa cousine et haussa les épaules. Il trouvait Kreattur insignifiant, pitoyable, fourbe à l'image de sa "famille". Tout ce qu'il détestait.

« Strictement à rien » maugréa Sirius en se frottant le visage puis les mains.

Ces créatures étaient vraiment infernales ! Elles pouvaient se faufiler partout avec leur petite taille. Et quand elles mordaient il était quasiment impossible de leur faire lâcher prise. Se relevant il donna une pichenette à un Doxy et esquissa un sourire en le voyant s'envoler contre un mur sans pour esquisser le moindre geste. Il les préférait comme ça ! Peut-être grillé se serait encore mieux. Souriant il secoua la tête et ses cheveux ondulés par la même occasion.

« Merci, mais j'ai connu pire » ajouta-t-il sans perdre son sourire mais le regard éteint.

Quand elle se vanta d'avoir sauvé le grand Sirius Black, le Sorcier éclata de rire et acquiesça de bonne foi.

« Il est vrai que ce n'est pas tout le monde qui a cet honneur. Mais ma cousine chérie n'a rien à m'envier. Se serait plutôt à moi de vouloir être comme toi » lui dit-il avec douceur.

Il était fier d'elle. Vraiment très fier. Elle était belle, elle avait accomplit dans sa vie tous les buts qu'elle s'était donné sans jamais trahir ses convictions. Lui aussi était un peu comme ça bien que surement plus tête brûlé qu'elle. Et ça ne lui avait pas valu que des bonnes choses en retour. Loin de là. Quand elle lui parla de baguette Sirius redevint sérieux et la regarda, l'écoutant silencieusement. Un sourire étira ses lèvres fines et faisant briller ses yeux. Son visage avait presque retrouver ses vingt ans.

« J'ai une cousine pleine de ressources » lui dit-il fou de joie. « Je vais retrouver ma baguette ! Moi qui croyais qu'ils l'avaient brisé. »

Souriant comme un gamin il serra Tonks contre lui avant de récupérer l'appareil photo.

« Allez viens par là ! »

Il l'attira contre lui avant d'appuyer sur le déclencheur voulant immortaliser ce moment. En attendant que la photo sorte il regarda sa cousine amusé.

« Il me faudra des photos de toi et Rémus ! Vous me devez bien ça. »

**Arrivé(e) le :** 04/06/2011

Elle s'enthousiasmait déjà à l'idée d'organiser cette mission secrète. Elle s'enthousiasmait encore plus sur le fait que Sirius devrait suivre à la lettre toutes ses recommandations !! Attention, il était HORS de question qu'il se fasse prendre donc, même s'il allait y avoir pleins de gens du ministère autour d'eux, quand il aurait retrouvé sa baguette, il était absolument hors de question qu'il essaie quelques sortilèges au passage sur quelques fonctionnaires. Elle voulait sortir du ministère sans que personne ne remarque que le si dangereux Sirius Black se trouve dans les lieux. De plus, si elle elle pouvait se transformer en n'importe quelle fonctionnaire du ministère, il n'en était pas de même pour Sirius qui n'aurait droit qu'à une heure... Grâce au polynectar ! Il fallait prévoir au moins deux heures cependant... Il faudrait donc apporter de quoi tenir deux heures. Mieux valait prendre large. Brusquement, Tonks se sentait envahi de cette adrénaline à chaque fois qu'elle allait en mission. Elle prenait évidemment cela très sérieusement.

Dès ce soir, elle allait méditer à un plan et le lendemain, quand elle reviendrait le voir, elle lui en ferait part ! Déjà, il lui faudrait passer au Chemin de Traverse pour y acheter du Polynectar. Il lui faudrait ensuite repérer l'endroit du ministère où l'on gardait les baguettes des sorciers, comment c'était garder etc, de qui devraient-ils prendre la place pour y aller. Dans le pire des cas d'ailleurs, elle n'était même pas forcée de se transformer elle-même puisque les Aurors étaient autorisés à se rendre dans cette partie du département. Il leur arrivait souvent d'y aller et elle-même s'y était déjà rendue. Trois fois depuis qu'elle était diplômée Aurore. Alors de ce côté-là, il n'y avait pas de soucis. Ce serait par contre pour après qu'il allait prévoir. Lorsqu'ils se rendraient compte qu'une baguette manquait et que c'était celle de Sirius Black, le grand meurtrier recherché... Elle allait méditer cela ce soir...

Que voulait-il cependant par ce serait plutôt à lui d'être comme elle ? Elle qui pendant toute son enfance l'avait un peu pris pour un modèle. Le considérant longtemps comme un grand frère, on prenait souvent exemple sur nos aînés. Qu'est-ce qu'il lui enviait ? D'avoir réussi sans doute sa vie. Mais s'il n'avait pas été enfermé à Azkaban où il avait gaspillé quinze ans au moins de sa vie, et bien il aurait pu être quelqu'un d'autres, il aurait pu espérer avoir une autre vie, celle dont il rêvait. De quoi rêvait-il ? Il avait sûrement abandonné tous ses rêves depuis longtemps mais maintenant qu'il était sortit, il pouvait dès à présent reconsidérer ses rêves. Pleines de ressources. La jeune femme esquissa un sourire tout en se laissant faire le temps qu'il prenne une photo d'eux deux. « Ils ne les brisent pas non. » fit-elle après. « Ils les gardent enfermées dans un endroit. Elles sont numérotées et étiquetées au nom de leur propriétaire... Sauf quand le propriétaire en question meurt bien entendu ; cela ne sert à rien de les garder... » Il est aussi indiqué sur les étiquettes quels sont leurs 'crimes'.

« Mais je ne suis pas censée te l'avoir dit. C'est classé confidentiel... » Il devait bien se douter de toutes façons qu'il valait mieux éviter que se propagent ce genre de rumeurs. « Je vais réfléchir à un super plan stratégique dès ce soir ! Dommage que tu ne sois pas Métamorphomage » ajouta t-elle en rigolant. « Tu aurais pu te transformer sans besoin de Polynectar ! » Quant à faire usage de son Animagus, les chiens n'étaient de toutes façons pas autorisés dans le ministère ! « … Demain je reviens te tirer du lit pour t'en faire part, et je reviens avec pleins de provisions auxquelles tu n'as pas touché depuis longtemps ! Que dis-tu d'un bon poulet avec des frites ? Je ne sais pas vraiment cuisiner, mais ma mère le fera avec plaisir. Tu ne te souviens peut-être pas de la dernière fois où tu as mangé chez nous mais je m'en souviens, j'avais six ans ! » Il devait par contre se souvenir combien sa cousine aimait cuisiner. Le père de Tonks passait ses journées soit devant un match de foot ou bien à bricoler dans la cave tandis que sa mère passait son temps à cuisiner ! Sa mère disait souvent de faire attention à ne pas mettre du cambouis partout dans la salle... Elle le disait toujours avec un air d'extrême sévérité dans la voix mais avec beaucoup de tendresse dans les yeux. « Et je te ramène aussi une photo de moi et Remus ! » termina t-elle avec enthousiasme. Elle en avait toujours une dans sa poche intérieure de sa veste mais c'était la sienne et elle ne s'en séparait jamais... Comme si c'était son porte-bonheur.

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