À peine quelques minutes et le cours de sortilège allait bientôt finir. Bien que le cours était un cours qu'il aimait, aujourd'hui il n'était pas réellement là. Il y a quelques jours à peine, il avait rompu officiellement avec son ancienne petite amie, et bien qu'il l'avait ignoré pendant tellement de temps, le fait de lui dire réellement fut une bonne étape à surmonter. Il y avait une chose que Kaze avait apprécier après se moment, c'est le réconfort de son frère et celui de Shiomi. Qu'est-ce qu'il aurait fait sans eux, il en a aucune idée. Il aurait peut-être pu continuer a ce torturer en restant avec Lisa. Quoi qu'il en soit maintenant c'était du passé, bien qu'il ne soit pas si facile de l'oublier. Cependant, il ne voulait pas l'oublier, c'était une belle relation d'un côté, alors il espèrerait qu'il pourrait rester en bon terme tout de même. C'est ainsi que Kaze ce torture l'esprit depuis le début de la journée. Pendant qu'il attendait la fin interminable du cours, Kaze observa sa chère voisine Shiomi.

Shiomi, la première personne a venir lui parler, son prénom étant assez difficile a prononcé pour lui, rapidement sans s'en rendre réellement compte, Kaze l’appelait déjà Shiomi. Shio de son réelle prénom et mi pour la beauté qu'elle est. Kaze est un homme après tout, elle lui avait taper dans l'oeil dès le départ, mais il n'aurait jamais osé alors cela resta ainsi. Après il y a eu Lisa et lui et Shiomi sont devenu encore plus de bon ami alors pourquoi brisé une amitié pour quelques choses qui n'est pas sur de durer et qui pourrait couter toute une amitié entière qui est si importante à ses yeux. Alors non, Kaze n'avait jamais songé à braver l'interdit pour cette charmante demoiselle. Enfin jamais... jusqu'à aujourd'hui du moins.

Kaze était très naif certes il en était parfois conscient, alors quand il détectait quelques choses qui pouvait lui sembler louche, il cherchait toujours en savoir la cause. Il en avait longuement parler avec son frère ainé la veille et celui-ci lui avait dit en riant que peut-être tout cela n'était que de l'amour. Alors quoi, bien que son coeur souffrait d'une part de l'autre il voudrait ce donner à cette charmante serdaigle qui était si réconfortante et reposante. À cette jeune fille qui n'hésitait pas à lui parler de tout et de rien, pour qui le mensonge n'existe point. Il est franc avec elle, il ne lui ment jamais. S'il ne veut pas lui dire quelques choses, c'est certains qu'il ne va pas aller vers de ce côté. Ou alors, il va clairement lui dire qu'il préfère parler de d'autre chose et qu'il lui dira peut-être un jour. Honnêteté avant tout, c'est sa règle principale avec elle, un honneur? Peut-être bien!

Voilà que le cours était enfin fini, Kaze se leva comme tout le monde. Cependant, au lieu de partir, il se tourna vers Shiomi. « Shiomi, est-ce que tu es pressée? J'aimerais bien te parler un moment. »

Il regarda les gens partir, tout en jetant des coup d’œil vers Shiomi. Il ne voulait pas qu'elle parte toute suite, ça se lisait dans son regard, ainsi que le fait qu'il voulait lui parler seul à seul sinon il lui aurait déjà dit ce qu'il voulait. S'était le dernier cours de la journée, la salle de classes ne devrait plus être occupé après cela. Il venait souvent ici pour ce remémorer des cours passés, alors il savait que c'était désert à cette heure précise. Il fini par ce coucher sur une rangée de bureau juste en arrière de sa place. Il tourna la tête de manière a bien observer sa chère amie.

« Pff! Il était temps que ce cours finisse, je l'ai trouvé plus loin que d'habitude... À moins que j'étais pas si concentré que d'habitude...? »

Commencer une conversation de manière banale, c'est tout Kaze ça. Il ne savait pas par ou débuter. Est-ce qu'il avait raison de lui demander ce qui l'intriguait sur les derniers ou plus anciens comportements de sa chère amie? Il le saurait bien assez tôt. En faite, il l’espérait d'un côté.

« maybe tonight I'll call ya, after my blood turns into alcohol. no, I just wanna hold ya. give a little time to me or burn this out. we'll play hide and seek to turn this around. all I want is the taste that your lips allow... And it's been a while but I still feel the same.

but i might love you ♥»

Le passé. Cette réalité éphémère, déplaisante, qui retire la moindre possibilité d'épanouissement personnel, de joie, de bonheur... Emportant au loin les sourires, les tonalités aiguës des rires stridents et sincères de certaines personnes. Tel était le cas pour cette Serdaigle. Elle qui priait intérieurement de retrouver le bonheur de vivre d'antan, récupérer son sourire magnifique et adorable qui étirait si souvent ses douces lèvres. La joie lui manquait horriblement, et ce, à chaque instant qui s'écoulait en ce bas monde. Désespérant, sombrant dans une sorte de dépression, incapable de respirer normalement, de penser aux jours heureux qui l'attendent ou qu'elle a vécue au courant de son existence. Rien à faire. La noirceur gagnait manifestement sur le reste. Ne possédant guère l'habileté requise pour tout oublier, pour agir comme si tout allait bien, la pauvre demoiselle devenait solitaire, reculée, voire même effrayante. Incapable de faire face à la dure réalité, de réaliser la souffrance grandissante qui prenait possession de son être, Siobhan errait sans but, loin des regards indiscrets. Devoir porter ce masque, dissimuler ce qu'elle ressent réellement... Ce n'est absolument pas dans ses habitudes, encore moins quelque chose qu'elle souhaite démontrer souvent. Par conséquent, dès que l'occasion se présente, elle s'isole, se retrouve avec elle-même, sa conscience... Rêvant de tomber face à face avec Lola, cette fameuse demi-soeur, ne pouvant plus éviter ce moment. Profitant de l'occasion pour enfin dévoiler ce qu'elle est vraiment pour cette Poufsouffle. Cependant, le courage semblait manquer à l'appel, et ce, depuis de nombreux mois, voir peut-être plus encore. Une absence monumentale de conviction, d'effort, d'envie avait pris possession de la totalité de son être. Rien à faire...

Les jours s'écoulaient, la motivation disparaissait de plus en plus. Aucun changement positif à son sujet ne semblait être notable ou même envisageable. Elle sombrait, coulait tel un navire à la dérive depuis des décennies. La vie avançait, faisait preuve de changement ou d'évolution... Pour tout le monde, excepté cette demoiselle. Celle qui nécessitait un changement radical au sein de son existence monotone, celle qui n'en pouvait plus de vivre ainsi, d'être incapable de sourire sincèrement aux autres, de devoir errer telle une âme perdue, en peine, cherchant désespérément une manière aléatoire pour retrouver le bonheur d'antan, cette joie de vivre qui la caractérisait, il y a de cela plusieurs années... Cette demi-soeur, la seule famille qu'elle possédait à l'intérieur de ce prestigieux château, la seule auprès de qui elle arriverait à se sentir elle-même de nouveau. Cette Serdaigle ne demande que très peu à cette vie de damnée, uniquement du courage, de la volonté pour enfin l'approcher, l'accoster et lui adresser la parole, et ce, pour de vrai. Les rêves devenaient devenir cette dure réalité qui lui semblait toujours autant impossible, inenvisageable. Après tout, ce n'était guère sans raison que ce petit bout de jeune femme se retrouva au sein des Serdaigles, ceux qui prône plus l'étude et les efforts scolaires que le restent... Car, en réalité, de la volonté, elle en possédait, et des masses. Cependant, aucune parcelle de cette même volonté n'était destinée à l'approche d'autrui, de la discussion sincère et révélatrice avec son entourage, bien au contraire. Déjà que son entourage s'avérait être minime, elle qui semblait avoir une envie prononcée pour la solitude, même si elle déteste se retrouve seule, dans un coin isolé, à broyer du noir...

◊♦◊

Tentant de plonger cette histoire dans les tréfonds de son esprit, priant pour oublier ses éternels problèmes ne serait-ce qu'un court instant, espérant ainsi arriver à se concentrer, à être attentive durant son cours, la demoiselle trifouillait sans cesse le coin de son parchemin. Une nervosité inconnue semblait avoir pris possession de son être, et ce, uniquement lorsque ce jeune homme se retrouve auprès d'elle. Cet être au visage adorable, au physique attirant bien qu'elle se refuse de penser à lui de cette manière, celui qui affole son coeur depuis déjà un long moment... Toutefois, elle n'osera jamais se prononcer ou même s'avouer à elle-même le fondement réel de ses sentiments, de ses sensations étranges qui naissent en elle. Bien au contraire... Il en va de même en ce qui concerne Lola après tout. Une lacune qui risque très fortement de la suivre pour le restant de son existence qui semblait s'annoncer morose et ennuyante... Perdue, une nouvelle fois, dans ses pensées, totalement inattentive aux paroles que prononçaient l'enseignant à l'avant de la classe, ces mots qui résonnaient comme un simple murmure aux oreilles de la demoiselle, jusqu'à ce qu'il annonce la fin du cours. Ces derniers mots, son esprit en saisit immédiatement le sens, étrangement. Alors qu'elle s'empressait de ranger ses effets, une douce voix atteint ses oreilles. Une nouvelle fois, les mots semblaient être des murmures, mais en provenance de cette personne, peu importe la puissance ou l'intonation qu'il utilisera, Siobhan entendra toujours la moindre syllabe. Aussi étrange que celui puisse paraître, ce jeune homme au tempérament timide fait naître en elle des sensations qu'elle n'a jamais connu auparavant... Peut-être est-ce pour cette raison qu'elle s'avère incapable de cerner définitivement de quoi il s'agit. « Shiomi, est-ce que tu es pressée? J'aimerais bien te parler un moment. » Tournant son visage vers lui, elle laissa un léger sourire étirer doucement ses lèvres, alors qu'une faible teinte rosée prenait place sur son visage, bien que cela ne soit que très peu visible, elle sentait la chaleur qui en provenait. Laissant alors ses effets sur la table, n'ayant plus qu'à tout prendre afin de quitter les lieux, elle glissa une main dans ses cheveux, retirant l'élastique qui les attachait.

« Non non... je ne suis pas du tout pressée... » dit-elle, calmement alors que sa douce chevelure tombait sur ses épaules. Sentant son coeur battre la chamade à l'intérieur de sa poitrine, alors que son corps était parcouru de faible frisson, elle osait imaginer des scénarios inconcevables de ce moment entre les deux étudiants. Oui, parmi les abysses de son esprit naquit une image de lui, l'enlaçant délicatement dans ses bras, lui permettant de profiter de cette douce chaleur qui semblait si... confortable, réconfortante. Cependant, ce n'était guère le moment de rêver ainsi, d'imaginer des scènes impossibles, mais plutôt de rester concentrée sur le moment présent.

Posant de nouveau son regard ainsi que toute son attention sur Kaze, un léger rire franchit ses douces lèvres lorsqu'elle le vit s'allonger sur les quelques bureaux qui étaient derrière leur emplacement hebdomadaire. « Pff! Il était temps que ce cours finisse, je l'ai trouvé plus loin que d'habitude... À moins que j'étais pas si concentré que d'habitude...? » Haussant légèrement la tête de haut en bas en signe d'approbation à ces paroles, n'étant guère en mesure de prononcer la moindre parole à son intonation habituelle, tant la nervosité semblait dominer son corps et son être entier à ce moment précis. Incapable de quoique se soit, elle détourna son visage un court instant, soupirant afin de reprendre possession de son attitude, de son corps et son âme. La nervosité n'apporte jamais la faciliter ou encore moins le courage... Cependant, la demoiselle arriva à prendre en main la mince parcelle de courage que possédait son petit corps frêle et posa de nouveau son regard sur son collègue, son précieux ami qui semblait bien plus important que les autres...

« Dis-moi Kaze... tu ne m'as pas demandé de rester ici... avec toi... afin de parler du cours, n'est-ce pas? » Incapable de dissimuler sa totale nervosité, ses paroles tremblaient légèrement, démontrant cette incapacité à être calme dans un tel moment. Après tout, à sa grande incompréhension, cette Serdaigle avait commencée penser à lui d'une tout autre manière qu'une amie digne de ce nom ferait... Non, elle le voyait comme un homme, non comme un ami. Elle voyait en lui un être attirant, charmant et auprès de qui elle aimerait beaucoup passer plus de temps. Des moments intimes, réconfortants... Son être entier semblait crier au contact physique entre les deux, sans pour autant atteindre un stade qu'elle considérait inaccessible, totalement impossible. Elle ne désirait qu'une seule et unique chose... Que ce cher Kaze cesse d'être physiquement distant, qu'il l'approche légèrement, la prenne dans ses bras, lui parle doucement, amoureusement comme il le faisait autrefois auprès de Lisa. Oui, voilà. Siobhan possédait une certaine jalousie à l'égard de Lisa... Cependant, désormais, cette histoire est du passé. Peut-être était-ce également pour cette raison qu'elle agissait de manière différente auprès de lui, effrayée à la simple idée que ce dernier cerne ses réels sentiments à son égard... Levant soudainement les yeux en direction de la seule horloge présente dans la classe, elle soupira, nerveusement...

« Ah... J'oubliais... je dois aller voir quelqu'un sous peu... Est-ce vraiment urgent et important?... » Elle se défilait, oui. Toutefois, cette excuse stupide n'était que dans le but de connaître les réelles intentions de son interlocuteur... Une mince parcelle de manipulation semblait faire surface... Était-elle ainsi lorsque le courage minime qu'elle possédait se montrait enfin, ou elle en avait simplement marre d'attendre et de chercher à comprendre la dure réalité qu'était son existence tout entière? Les deux options étaient véridiques... En dépit de sa patience habituelle, aujourd'hui... La demoiselle mourrait d'impatience de comprendre, de saisir ce que cet asiatique charmant désirait transmettre à la demoiselle...

Il prenait de grande respiration et la regarda, elle était belle, il n'y avait pas à redire sur le sujet. Puis il remarqua comment elle se comportait le ton de sa voix ce qu'il y en dégageait. Il ferait attention à tout, d'ailleurs il ne pu s'empêcher de la regarder quand elle enleva son élastique de dans ses cheveux. Il regarda longuement ses cheveux qu'il trouva magnifique, il se disait qu'il devait sentir extrêmement bon. Une fille comme elle devait surement faire attention à ses cheveux, alors il devait être soyeux, doux et avoir une odeur de fleur ou tout autre odeur exquise qui vous rend fou. Reprenant peu à peu ses esprits Kaze se concentra sur ses lèvres qui étaient entrain de bouger et au rythme de sa voix qui qu'il pouvait entendre. « Dis-moi Kaze... tu ne m'as pas demandé de rester ici... avec toi... afin de parler du cours, n'est-ce pas? »

Rapidement Kaze ce mit a se mordre la lèvre inférieur, il ne voulait pas réellement lu avouer la réelle raison de sa demande, il n'oserait jamais lui dire si rapidement, ce n'était pas son genre du tout. Il aimait aller par quatre chemins quand il n'était pas sur, ça lui donnait un moyen de sortie. Mais avec Shiomi... Kaze devait s'y faire cette fille le connait trop bien, ça façon de détourner les choses pour ne pas dire ce qu'il veut réellement. Ce n'était pas comme s'il n'avait pas l'intention de lui dire, sauf qu'il ne savait pas comme s'y prendre et par ou commencer. C'était un peu cela qui lui faisait peur finalement. Il avala sa salive, pris une bonne respiration et se résigna... un peu... « En faite... comment dire... pas vraiment... C'est comment dire... »

Kaze savait bien qu'il ne serait pas capable de le dire toute suite après tout, c'était tellement facile de dire à une bonne amie «Est-ce que c'est moi qui est fou ou tu serais pas amoureux de moi? » ou encore «Ouais je parlais de tout et de rien avec Shin hier et je me suis mis à parler de toi... Mon frère m'a dit que tu serais amoureux de moi, c'est vrai? » C'était minable et Kaze le savait, s'il voulait être sur de savoir ses sentiments c'était a lui de se déclarer simplement et si ça réponse est affirmatif et bien voilà problème réglé, sinon et bien Kaze n'aime mieux pas y penser...

Puis tout à coup, il suivit son regard, et là on dirait que tout ses bougés dans sa tête. L'horloge, le temps qui passe, et si elle avait quelques choses mais que parce qu'il lui avait demander elle était rester, et la puisqu'il faisait rien elle allait le quitter comme ça. Comme une vulgaire vielle chaussette. Non Kaze ne pouvait pas croire qu'il allait manquer cette occasion, il s'était promis qu'il lui dirait tout aujourd'hui ça ne pourrait pas ce faire si c'était demain. Non il devait arrêter de fuir, il s'était décidé suite à sa dernière relation de ne plus fuir, de faire face à ce qu'il décidait, au moment qu'il le décidait. Et aujourd'hui il avait décidé qu'il mettrait tout cela au clair, pour que son cœur s’apaise pour de bon. Finalement elle osa lui dire ses fameux mots qu'il voulait le moins entendre. « Ah... J'oubliais... je dois aller voir quelqu'un sous peu... Est-ce vraiment urgent et important?... »

Ni plus ni moins, le voilà qu'il s'était redresser complètement repassant ses jambes du coté de Shiomi pour ensuite ce lever et lui faire face. On pouvait facilement lire la panique dans ses yeux, il ne voulait pas qu'elle parte toute suite, il voulait vraiment lui parler. « Chotto matte! Onegai! »

Il n'avait plus de contrôle pour vraiment discuter en anglais, il ne voulait pas qu'elle parte du moins pas avant d'avoir eu sa réponse... Mais il la regarda quand même s'éloigner et avant qu'elle arrive à la sortir. Il prononça les seuls mots qui pourrait réellement la retenir et qu'il n'avait tout simplement encore jamais dit. « Demo... Aishiteru Shiomi! »

À peine avait-il osé que l'on pouvait voir ses joues prendre un teinte très rouge. Il n'avait pas honte, loin de là mais il était gêné de lui avoir dire aussi simplement, alors qu'il attendait encore le dit "bon moment".